Bien sûr, Décathlon vend des articles de sport. Mais ?” on le sait moins ?” il en conçoit également, dont il sous-traite la fabrication. L’an dernier, il a déployé au sein du bureau d’études qui s’occupe de cette conception le système de gestion de données techniques (SGDT) iMan, d’EDS PLM Solutions. But : optimiser la réalisation des cahiers des charges des nouveaux produits pour en accélérer la création et l’évolution. Dès 1999, est apparue indispensable la mise à plat du système d’information de ce service. Ce dernier conduit, en effet, trois mille deux cents projets chaque année sous sept marques propres à Décathlon. Une tâche complexe, qui concerne cent vingt types d’articles très divers : raquettes, clubs de golf, vélos, maillots de bain, etc. “Cette variété constitue notre richesse, mais elle rend aussi complexe la gestion des projets, insiste Nicolas Roucou, directeur du bureau d’études et développement et responsable du projet iMan. Les descriptions techniques peuvent être très différentes. Et si un tee-shirt est conçu en quinze jours, une barre de musculation exige dix-huit mois !”
L’indispensable capacité d’accompagnement
Le SGDT constitue la base de travail commune des métiers du bureau d’études : stylistes designers, modélistes, ingénieurs produits, testeurs, etc. Mais il est également utilisé par les acheteurs, les responsables de sous-traitance, etc. ?” soit bientôt sept cents personnes au total. Il s’interface avec les logiciels de conception des uns et des autres. Les chaussures ne sont pas dessinées avec le même outil de CAO que les vélos, par exemple.Pour faire son choix, Décathlon a d’abord réalisé, en juin 1999, un comparatif de cinq des dix logiciels ?” gestion électronique de documents, progiciel de gestion intégré, SGDT, etc. ?” des éditeurs ayant répondu à son appel d’offres. La décision finale a été prise après la démonstration, devant cinquante futurs utilisateurs, de maquettes réalisées par les deux finalistes, SAP et EDS PLM Solutions. La réponse aux besoins et les coûts ont fait la différence, mais surtout l’indispensable capacité d’accompagnement de l’éditeur.Avant de se lancer dans la phase pilote, au second semestre 2000, l’entreprise recourt au cabinet CSC Peat Marwick pour mettre son organisation en correspondance avec le nouvel outil. Résultat : la création de postes de chefs de projet par marque. Chacun est responsable des cahiers des charges pour sa marque sur l’ensemble des processus industriels ?” textile, vélos, agrochimie, optique, etc. Par ailleurs, les responsables du projet, Nicolas Roucou et Christophe Wasselez, en charge du groupe informatique, ont impliqué la hiérarchie, qui a soutenu le projet de bout en bout. Les utilisateurs ont, eux aussi, été actifs dès le démarrage, et ils le sont encore.
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