Avec 10 000 téléchargements et plus d’une dizaine de promesses de souscription en un mois, le lancement début octobre de l’ETL open source de Talend a tenu toutes ses promesses. La
disponibilité, d’ici à une semaine, de la version 1.1 de la solution de l’éditeur parisien devrait encore favoriser son essor. Cette nouvelle mouture enrichit son designer de flux et son moteur de transformation (basés sur RCP)
d’un outil d’administration des scénarios d’extraction. Ces trois composants, Talend les offre à la communauté open source. La jeune pousse se finance sur le conseil, la formation, et la maintenance autour
de sa plate-forme.A l’origine, Talend vise les projets d’intégration de milieu de gamme. Avec une mention spéciale pour ceux n’intégrant aucune dimension décisionnelle (migration et synchronisation de données, par exemple). Pour
autant, face aux ETL d’entreprise d’Informatica et d’Ascential/IBM, le Français vante ses atouts technologiques ?” notamment ceux liés aux connecteurs. Sa plate-forme en propose nativement une quarantaine, surtout
vers des bases de données du marché. Mais elle accepte aussi les milliers d’autres connecteurs développés par la communauté Perl (un langage optimisé pour l’extraction d’informations de fichiers), destinés au monde
open source.
Des connecteurs dénoncés par les rivaux
Chez les concurrents, c’est précisément les connecteurs de Talend que l’on montre du doigt. ‘ Ils ne sont certifiés par aucun éditeur ?” SAP, Hyperion ou Salesforce, par exemple. Or, dans
les projets d’intégration de données, les entreprises soumettent leur fournisseur à une obligation de résultat. Autrement dit, à un engagement sur la stabilité de la plate-forme ‘, explique Didier Guyomarc’h,
d’Informatica. On voit cependant mal la start up obtenir, en un an d’existence, une certification SAP : le processus dure au moins trois ans, et s’avère très coûteux. ‘ Les entreprises développant
leur propre connecteur pour synchroniser SAP et Siebel sont légion. Ont-elles besoin d’une certification SAP ? Pas le moins du monde. Nous visons précisément ce type d’organisations ‘, rétorque Bertrand
Diart, PDG de Talend.Testé par Capgemini. Au moins trois briques fonctionnelles manquent encore à Talend pour rivaliser avec Informatica ou IBM : la qualité de données, l’ordonnancement de tâches et la gestion centralisée des métadonnées. Mais
ce décalage n’a pas empêché le jeune éditeur de se rapprocher des grands noms du service, tels Sopra, Bull ou Capgemini. Ce dernier teste, d’ailleurs, en ce moment, le potentiel de Talend chez un grand client.Avec 3 millions d’euros de liquidités, la start up peut tenir vingt-quatre mois dans l’hypothèse d’une absence de revenus. L’éditeur mise sur un chiffre d’affaires avoisinant le million
d’euros en 2007.
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