Il y a trois ans, l’opérateur de téléphonie mobile Orange (ex-Itineris) confiait à Debitel France la gestion d’un parc de clients de plusieurs centaines de milliers d’abonnés. Début 2003, Orange ?” dont la maison-mère, France
Télécom, doit faire face à d’importants problèmes financiers ?” change de cap et dénonce dans les délais d’usage ce contrat, dont l’échéance était fixée au 31 octobre 2003.Conséquence indirecte de cette décision, la direction de Debitel a annoncé au comité d’entreprise, le 8 septembre dernier, la mise en place d’un Plan de sauvegarde de l’emploi. Une seconde réunion s’est tenue le 29 septembre.
132 postes vont être supprimés. Fin 2002, Debitel France, filiale de Swisscom via Debitel AG, employait officiellement 587 salariés.
France Télécom internalise plutôt que de licencier
‘ Pour l’instant, on nous annonce 54 reclassements ‘, explique Karine Barthélemy, déléguée syndicale CGT. ‘ Dix postes concernent des points de vente
Videlec [une enseigne du groupe Debitel, présente dans plus de 60 villes en France métropolitaine, NDLR) ; quarante autres seraient en fait des CDD de six mois de démonstrateurs multimédia “Mobile
Coach”, dans des boutiques France Télécom. Les mesures d’accompagnement sont minces, voire inexistantes ; du côté de la formation, aucune mesure particulière n’a été prévue. De même, la direction ne prévoit pas d’enveloppe de départ, et
la plupart des salariés concernés relèvent de la convention collective de la métallurgie [peu avantageuse pour les salariés, NDLR] ‘, poursuit Karine Barthélemy.De son côté, la direction indique que 60 reclassements sont prévus et qu’une quinzaine d’entre eux ont déjà été réalisés. Pour sa part, l’opérateur public déclare qu’‘ aucun personnel Debitel n’est repris par
Orange ou France Télécom ‘, et que la gestion du parc de clients, jusqu’alors sous-traitée, va être internalisée au sein de lentreprise. ‘ Pour éviter de licencier, Thierry Breton [le PDG de
France Télécom, NDLR] rapatrie ses lignes sous-traitées ‘, commente Karine Barthélemy.Les salariés de Débitel, basés à Chaville, ont lancé une pétition et manifesté le 2 octobre dans les rues de cette paisible localité des Hauts-de-Seine. Ils seront reçus au Conseil général du département le jeudi 9 octobre.
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