Entre le méga rachat HP-Compaq et la crainte d’un licenciement massif, les informaticiens ont-ils le temps de réfléchir à la frivolité de leur existence ? Est-ce qu’une fois le 01 de la semaine posé ils sont transportés dans des abîmes de perplexité macro-économiques ?Ou alors, dépassés par tant de bouleversements, glissent-ils discrètement un regard sournois vers leur voisin en se disant que, tout de même, ils sont dans un secteur formidable. Un secteur formidable dans lequel on peut se moquer de toute la pyramide hiérarchique. Comme partout, mais peut-être un peu plus ici.La chaîne du bouc émissaire fonctionne, normal, par itérations courtes et saillantes. Le développeur pouffe en voyant son chef de projet incapable d’aligner deux lignes de code. Ce dernier se demande pourquoi môssieur se permet de traîner, avec moins de 100 lignes, mal documentées en plus, écrites dans le mois, alors que son génie de voisin en assure 400.Le génie en question est toujours aussi fier de ne pas avoir à passer par la hotline, qu’il considère comme un mitard inventé pour les bras cassés. Le bras cassé en question, loin de se situer au bout de la chaîne des prédateurs, écoute d’une oreille désespérée cet utilisateur qui lui explique qu’il a un pot de fleurs sur son bureau. Un pot de fleurs, ça fait certes bien rire cet imbécile, mais n’empêche que lui, l’utilisateur, il a un vrai boulot en plein air, qui ressemble à quelque chose.Et quand la source du quotidien se tarit, on a droit, grâce à une industrie informatique toujours vivace, aux plus belles envolées lyriques. Cible de choix, facile, pas chère et consensuelle : les fournisseurs.” Oracle a été comme d’habitude : arrogant et impérial “, résumait un directeur informatique dépité par la nouvelle politique de tarification de l’éditeur. Pas la peine de parler de Microsoft, il suffit d’aller sur les forums de linuxiens pour imaginer à quel point les oreilles de monsieur Gates doivent résonner fort des sifflets des ” antis “.Du côté des sociétés de services, on a pu relever moult exclamations métaphoriques ?”
“Un projet, c’est comme un vol long courrier, si on laisse les commandes au mécano (NDLR : le prestataire, bien sûr), on s’écrase.”
?” et d’autres plus prosaïques – ” Quel biiiiip !”. Ils l’ont bien cherché, direz-vous.C’est certain, si le monde de la très haute technologie excelle dans la moquerie, il risque de sécher sur Carly Fiorina. Sa main de fer a rouillé. La blague sur les capacités d’une femme à mener un géant de l’informatique ailleurs que chez Armani a vécu. Quant aux contrepèteries sur son nom…Bref, tel Bip Biiip échappant une fois de plus à Vil Coyote, elle rend impossible la caricature de son coup d’éclat sur Compaq. On a beau se gratter la tête, on ny comprend toujours rien.PS : cherchez pas la contrepèterie…Prochaine chronique lundi 24 septembre
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