De Pong à la Dreamcast, les jeux vidéo vont au musée
Retrouvez Mario, Zelda, et Sonic à leurs débuts dans une exposition consacrée aux consoles de jeux.
Né il y a une trentaine d’années, le jeu vidéo évolue à une vitesse impressionnante, avec des graphismes toujours plus réalistes et des musiques aussi travaillées que celles du cinéma. Mais certains joueurs restent des amoureux des anciens jeux vidéo, tels que Pac-Man (le croqueur de fantômes, tout rond, tout jaune). Une passion à contre-courant nommée rétrogaming, thème de l’exposition “ Rétrogaming : 30 ans de jeux vidéo ”, qui se tient à Paris (lire l’encadré Comment s’y rendre ?).Pour accueillir le visiteur, un Mario bondissant au mur, des héros de pixels qui vaquent à leurs occupations sur écrans, des consoles du sol au plafond, ou presque. Parmi les “ blips blips ” caractéristiques, l’oreille avertie reconnaîtra les thèmes musicaux de jeux célèbres. De la toute première console Odyssey, créée en 1972, jusqu’à la Dreamcast, disparue en 2001, le voyage dans le temps commence. Pour les mordus, chaque machine exposée a droit à sa fiche technique, assortie de la liste des meilleurs titres.Au-delà des chiffres, c’est aussi l’occasion de saisir les manettes, de jouer à Sonic et à Super Mario sur console, ou de se livrer à une partie de Space Invaders sur borne d’arcade. Nostalgie assurée pour les plus de trente ans, qui redécouvrent avec émotion les jeux de leur enfance. Les plus jeunes, eux, se demandent comment leurs parents ont pu s’extasier devant deux barres et un point blanc… avant de saisir la manette de Pong et de se laisser happer !A l’origine de l’exposition, la rencontre de trois partenaires : l’agence de communication Alerte Orange, le site spécialisé DigitalGames.fr, et l’association Mo5.com. Celle-ci est composée de collectionneurs qui restaurent des machines et désirent partager ce patrimoine vidéoludique, en dépit des difficultés rencontrées. “ Nos problèmes sont dus aux avancées technologiques : bon nombre de consoles ne fonctionnent que sur des écrans cathodiques. Or ceux-ci ont quasiment disparu ”, témoigne Guillaume Verdin, responsable audiovisuel de Mo5.com. But ultime de l’exposition : obtenir la création d’un musée du jeu vidéo. “ Nous démarchons les collectivités locales et faisons appel au mécénat pour obtenir un lieu et des financements ”, précise Jean-Philippe Alba, rédacteur en chef de DigitalGames.Guillaume ajoute : “ Il nous faut un musée pour conserver ce patrimoine, mais pas un musée classique. Les jeux vidéo sont faits pour qu’on y joue, ce musée doit être vivant ! ” En attendant ce moment, l’exposition, temporaire à l’origine, est devenue permanente. Premier niveau passé avec succès