Et de deux. L’AOTA (l’Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs) saisit une nouvelle fois, depuis le début de l’année, l’Autorité de la concurrence contre Orange. Ses membres estiment qu’Orange se réserve une forme de monopole sur le marché de la fibre à destination des entreprises et mettrait en oeuvre des pratiques anti-concurrentielles. Car l’opérateur historique ne donnerait pas accès dans des conditions équitables à son réseau. Les opérateurs alternatifs se retrouveraient donc incapables de proposer des offres commerciales compétitives avec celles d’Orange. Cette-fois, la procédure s’accompagne d’une demande de mesures conservatoires.
La menace du démantèlement d’Orange ressurgit
Si Orange se retrouve aujourd’hui à la tête du réseau de fibre optique le plus vaste en France, ce serait notamment parce qu’il a pu déployer plus facilement des câbles passant par les mêmes voiries que son réseau ADSL, d’après l’AOTA.
Les opérateurs alternatifs et les associatifs réclament de longue date une offre « bistream » ou « activée », c’est-à-dire une offre leur permettant de louer de la fibre optique activée à des tarifs raisonnables, comme ce qui existe déjà pour l’ADSL.
Dans une interview accordée à la Tribune le 12 juillet dernier, le président de l’Arcep Sébastien Soriano admet être préoccupé par la situation de domination d’Orange sur le marché de la fibre entreprise. « Nous ne voulons pas démanteler l’opérateur. Mais l’idée serait d’obliger Orange, sur le marché des entreprises, à séparer très fortement les entités en charge de la vente en gros de celles en charge de la vente au détail. ». Jusqu’à maintenant, l’Arcep avait préféré miser sur l’émergence de Kosc, un acteur chargé de commercialiser les offres fibre d’Orange. En commençant à évoquer la séparation des activités d’Orange, l’Arcep change donc de ton et de stratégie.
Source : Les Echos
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