Filiale internet de la première chaîne de télévision française, e-tf1 a fait couler beaucoup d’encre au 1er semestre 2001, à l’occasion du départ de sa vice-présidente, Anne Sinclair. Rompu aux arcanes du groupe dont il arpente les couloirs depuis 1987, Emmanuel Florent, pour sa part, est resté concentré sur l’activité d’e-tf1, dont il est le directeur général. L’année 2001 a en effet démarré en trombe avec le lancement d’une nouvelle version. “Mes engagements : faire de l’audience”, souligne Emmanuel Florent. Un objectif atteint dès le mois d’août avec 100 millions de pages vues (source Cybermétrie). Un chiffre largement dépassé lors des événements tragiques du 11 septembre dernier.Même s’il a conscience qu’il doit cette audience à la très forte notoriété de sa maison mère, au travers notamment du succès des jeux télévisés comme Le Maillon faible ou de la consultation des fils d’actualité et des rubriques sportives, Emmanuel Florent sait également imposer de nouveaux concepts : “Il faut un bon produit et que ça se sache”. Outre la revente de contenu, e-tf1 propose donc à ses partenaires un concept de syndication de portail. Bouygues Telecom, certaines caisses du Crédit agricole et L’Oréal reprennent ainsi sous leurs couleurs, et moyennant quelques ajustements, le modèle de portail de tf1.fr. Ce transfert de technologies offre un premier mode de revenus à e-tf1. Emmanuel Florent mise en outre sur les jeux payants, à l’image de ce qui se pratique sur Minitel. Pour 0,34 ou 0,56 ? la minute (2,21 F ou 3,68 F), les internautes pourront ainsi gagner une voiture ou jouer à Qui veut gagner des millions.D’autres services payants sont à l’étude, tels que la recherche d’appartements (partenariat avec Explorimmo), avec envoi de propositions de messages par SMS. Par la suite, tf1.fr n’exclut pas la commercialisation d’un concept de portail destiné aux entreprises. Toujours soucieux du développement, Emmanuel Florent pousse au remodelage de certaines chaînes (Plurielles, l’espace Bourse ou la météo).Côté résultats, cet X-Télécom garde un ?”il rigoureux sur les comptes. L’année dernière, e-tf1 a généré 3,5 M? de chiffre d’affaires, avec une perte de 20,5 M?. Rappelons qu’en 2000, le groupe TF1 s’était lui-même engagé à hauteur de 23 M?. La partie est donc loin d’être gagnée. “Nous éprouvons beaucoup de difficultés en France. L’accès pourrait être moins cher. Il faudrait aussi donner plus de gages de confiance au public pour quil achète en ligne. Le développement du e-business passe par le développement du e-commerce.”
tf1.fr* Emmanuel Florent est également p-dg de TF1 Entreprises (audiotel, Minitel, licences)
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