Pour Paul Champsaur, président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste), le développement du haut-débit passe aussi par le sans-fil. ‘ La couverture du pays en
DSL [ADSL principalement, NDLR] est aujourd’hui une réalité : fin 2005, 96 % de la population devrait être couverte, et 98 % fin 2006. Mais si une bonne couverture est essentielle, elle n’est pas
suffisante ‘, estime-t-il.Pour franchir un nouveau cap, l’Arcep a décidé d’assouplir l’utilisation sur le territoire des technologies de communication sans fil, le WiMAX et le Wi-Fi dans sa version 802.11a. Cette autorité va ainsi attribuer
de nouvelles licences WiMAX (sorte de Wi-Fi longue portée) aux opérateurs intéressés. Les conditions d’attribution seront dévoilées dans les prochains jours. Mais l’Arcep a d’ores et déjà annoncé que deux licences seront
accordées par région.
Coup de pouce pour les réseaux Wi-Fi maillés
Jusqu’à présent, seul Altitude Telecom détient une licence nationale et commercialise ce type de réseau en Vendée, dans l’Orne et le Calvados, en complément de l’ADSL. Avec cette décision, l’Arcep espère
attirer de nouveaux opérateurs et accélérer la couverture du territoire. France Télécom se déclare intéressé. ‘ Nous allons concourir pour obtenir des licences régionales WiMAX pour compléter notre couverture ADSL actuelle.
Nous ne postulerons pas dans toutes les régions, mais seulement dans celles où notre réseau fixe est insuffisant. ‘ L’opérateur historique expérimente déjà ce type de solution dans l’Hérault, le Loiret et les
Côtes d’Armor.Plus tard dans l’année, c’est le Wi-Fi qui bénéficiera à son tour d’un coup de pouce. La gamme de fréquences de 5,4 à 5,7 GHz, associée au standard 802.11a, va être totalement libéralisée en intérieur comme en
extérieur où l’exploitation était réservée à l’armée : jusqu’à présent, seule l’utilisation à l’intérieur des bâtiments était autorisée. La norme 802.11a offre un débit théorique de 54 Mbit/s et présente l’avantage
d’exploiter une bande de fréquences moins encombrée que celles du Wi-Fi 802.11b/g et de Bluetooth (2,4 GHz). Cette libéralisation permettra notamment le développement des réseaux Wi-Fi maillés, dont le principe est de raccorder plusieurs
hotspots sans recours au cablâge. Avec l’objectif, là encore, détendre la couverture du sans-fil.
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