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De nouveaux scénarios pour l’industrie informatique après les attentats

Sur fond de crise économique, les analystes font le bilan en matière de dépense informatique. Le rebond devrait intervenir en 2004 grâce à l’essor des infrastructures e-business.

Les attaques terroristes du 11 septembre ont rendu l’IT Forum, le rendez-vous annuel d’IDC, très virtuel et plutôt alarmiste. Si la plupart des participants ont tenté de prêcher la bonne parole en matière d’e-business, de services informatiques à valeur ajoutée et d’infrastructures réseaux connectées de bout en bout, l’heure était au bilan des pertes : chute en termes de revenus, stagnation de l’innovation dans le monde PC et révision à la baisse des prévisions de croissance du marché.

La tendance est plutôt à la maîtrise des investissements

Avant les événements, IDC avait élaboré un scénario tablant sur une progression douce du marché européen. Elle devait même passer à deux chiffres, soit 10,4 % dès 2003 (et 10,8 % en 2004), la confiance des consommateurs étant l’élément clé de ces prévisions. Depuis la vague d’attentats et la panique du secteur boursier, les estimations sont revues à la baisse. En 2001, la chute restera mesurée (0,5 point de croissance en moins). Mais les deux prochaines années subiront un fort coup de frein, le marché informatique perdant environ deux points, selon le cabinet d’études. Le taux de croissance passerait donc de 10,4 à 8 % en 2003. Il faudra donc attendre 2004 pour envisager un rebond. Du côté des budgets informatiques, il est vrai, la tendance est à la maîtrise des investissements. Sur ce terrain, c’est le commerce électronique avec le déploiement de ses applications ?” progiciels, gestion de la relation client, de la chaîne logistique, places de marché, etc. ?” qui devrait être à l’origine du rebond.A en croire Gary Hamel, professeur à la London Business School, on assistera à une reprise des investissements informatiques grâce à l’e-business. A condition, toutefois, que les utilisateurs affinent leur stratégie. “Les entreprises devront passer à l’étape supérieure, à savoir l’organisation des processus ?” et non pas uniquement leur gestion ?”, et mieux maîtriser les budgets informatiques.” L’objectif reste, avant tout, de réduire les risques. “Cette année, l’anticipation et la réduction des coûts sont les principales préoccupations des entreprises. L’an dernier, il s’agissait de répondre aux besoins liés à la croissance et aux nouvelles technologies”, confirme Jack Garraham, vice-président d’EMC. Aux fournisseurs maintenant de s’adapter à la nouvelle donne.

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Clarisse Burger