Après deux semaines consécutives de hausse, l’indice composite stagne cette semaine (-0,4 %), en raison notamment de doutes persistants sur les perspectives de croissance des entreprises technologiques. Nokia a abaissé de 15 % à 10 % sa prévision de croissance de son chiffre d’affaires pour le second trimestre 2002, et le PDG de l’équipementier finlandais a aussi refusé de prédire la date du rebond attendu. Le cours d’Altran, l’un des leaders du conseil en technologie, a par ailleurs chuté fortement à la Bourse de Paris à la suite de révélations sur des pratiques comptables peu transparentes en 2001.Dans ce contexte incertain, les perspectives de l’économie française pour 2003 restent à préciser. Lors de la réunion européenne de Madrid, le nouveau gouvernement français a ainsi annoncé que les déficits publics s’élèveraient sans doute cette année à 2,5 % du PIB, et non à 1,9 % comme l’avait annoncé le précédent gouvernement. D’après Bruxelles, aujourd’hui, la France est l’un des pays européens les moins rigoureux en matière de gestion des finances publiques. La France a réaffirmé cependant son engagement de présenter des comptes en équilibre en 2004, mais en le conditionnant à une croissance du PIB français de quelque 3 % en 2003 et 2004, qui elle-même dépend en grande partie de la reprise internationale.Le rythme de la reprise américaine constitue donc un indicateur avancé essentiel. Or, celle-ci donne des signes de faiblesse, avec une production industrielle toujours étale et une confiance des consommateurs en chute. L’un des paradoxes de cette situation est que la baisse du dollar, signe dune confiance chancelante, peut dynamiser les exportations américaines… et compliquer la reprise européenne, tant que celle-ci demeure sous la dépendance de la conjoncture américaine.* directeur des études stratégiques, Accenture France
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