Les plus populaires des sites européens consacrés à la santé ne dépassent pas 2 % de pénétration dans leur pays d’origine. Dans une récente étude, Forrester Research et Netvalue observaient ainsi que le site Netdoktor.de n’atteignait qu’1,4 % de la population en ligne allemande, Superdrug.com, 1,9 % des Britanniques connectés, et Psychonet.fr, 1,1 % des internautes français. Le commerce électronique serait encore moins avancé, si l’on en croit les auteurs, avec seulement 0,4 % des internautes européens ayant acheté des médicaments en ligne, alors que 21 millions d’utilisateurs du net s’adonnent déjà à l’e-commerce sur le Vieux Continent. L’information est la principale motivation du grand public à se rendre sur un site santé, de même que pour les professionnels des hôpitaux. Pour ces derniers, la consultation de bases de données médicales représente la première utilisation d’internet (88 %), devant la communication par e-mail (68 %), ou encore l’échange d’informations avec des médecins (52 %).Selon Forrester Research, qui s’est penché sur 25 grands hôpitaux, l’interaction avec les patients est encore peu répandue (20 %), comme la connexion avec d’autres établissements (20 %). Pourtant, plus de 70 % des professionnels des hôpitaux considèrent que le partage d’information représente le plus grand bénéfice d’internet, tandis que près de deux tiers d’entre eux estiment que le web leur fera économiser temps et argent. Malgré le manque de clarté sur l’évolution prochaine de la législation et des montages financiers nécessaires pour y parvenir, 52 % des professionnels des hôpitaux prévoient d’utiliser des solutions d’e-procurement (gestion des achats en ligne) d’ici à 2003. Des solutions qui leur permettront de maîtriser leurs coûts et de réduire le nombre de fournisseurs (plus de 460 en moyenne), même si peu de producteurs sont déjà prêts à s’adapter.De son côté, l’industrie pharmaceutique considère principalement internet comme un vecteur de communication. Parmi les 25 groupes interrogés par Forrester, deux sur trois reconnaissent communiquer en ligne avec les médecins, et 54 % avec les consommateurs. Mais 17 % seulement de ces sociétés prévoient de vendre directement aux consommateurs sur internet, 88 % évoquant des problèmes réglementaires. Un frein qui ne devrait pas empêcher de généraliser les initiatives de marketing vers le grand public, tout comme le recrutement pour des essais cliniques. En somme, Forrester Research prévoit que 9 % de l’industrie médicale migrera vers le net d’ici à 2005, ce qui représentera 53 milliards d’euros (347,6 milliards de francs) de chiffre d’affaires contre 500 millions en 2000.
Médecins et clients, premiers visés | ||
Comment votre firme pharmaceutique se sert-elle du net ? (en %) | ||
Communication directe vers les médecins | 67 | |
Communication directe vers les consommateurs | 54 | |
Recrutement de participants pour essais cliniques | 17 | |
Partage de disponibilité de produits | 13 | |
Partage d’informations avec les fournisseurs | 8 | |
Partage d’informations avec les distributeurs | 8 | |
Services consommateurs | 8 | |
La recherche d’infos en tête | ||
Pourquoi le grand public a-t-il consulté ces sites santé ? (en %) | ||
Recherche d’information sur une maladie | 49 | |
Par simple curiosité | 48 | |
Pour avoir des informations sur la santé en général | 34 | |
Recherche d’information sur un médicament | 13 | |
Pour avoir un avis médical, une aide au diagnostic | 11 | |
Pour rechercher des adresses de professionnels de la santé, d’associations de malades | 9 | |
Pour mieux comprendre les résultats d’analyses biologiques ou d’autres examens médicaux | 8 | |
Pour participer à des forums | 6 | |
Pour acheter des produits en ligne | 2 | |
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