La remise en cause des principaux facteurs de croissance du secteur télécoms pèse sur le baromètre. Les start-up du secteur, positionnées sur des niches de marché, doivent à leur tour revoir leurs perspectives à la baisse.
Depuis un an, un nombre croissant de jeunes pousses a vu le jour dans le secteur des télécoms. Le plus souvent, des entreprises créées par des salariés de grands groupes qui avaient repéré des besoins non couverts par les opérateurs. L’offre de ces start-up relevait donc autant ?” sinon plus ?” de l’exploitation de niches commerciales que d’un apport technologique original.La confiance s’est érodée à partir du moment où l’État lui-même a voulu exploiter les multiples élevés du secteur en vendant ses licences UMTS. Le peu d’enthousiasme que l’onéreuse mise à prix étatique a suscité auprès des opérateurs a éloigné la perspective d’un eldorado des télécoms. Ceux-là-même qui auraient dû y croire le plus, et dont les cours de Bourse étaient gonflés par le potentiel commercial de l’UMTS, ne souhaitaient pas en payer le prix à l’État.Les start-up des télécoms peuvent tirer deux leçons de cette situation. D’abord, leurs prévisions de croissance de chiffre d’affaires doivent être revues à la baisse, comme le sont celles des opérateurs. Ensuite, dans ce secteur comme dans d’autres, la prime doit aller à l’innovation technologique, davantage qu’à l’exploitation commerciale de niches dont la rentabilité est aussi éloignée qu’aléatoire.