L’idée fait son chemin depuis quelques années : rassembler les puissances de traitement éparpillées historiquement et géographiquement pour en tirer des économies d’échelle et simplifier l’infrastructure.Selon une étude récente du cabinet IDC(1), le phénomène s’est accéléré ces deux dernières années, impliquant désormais deux tiers des entreprises. Même les sociétés de taille moyenne sont concernées.D’un côté, cela se traduit par un marché global (matériel-logiciels-services) en forte augmentation : + 13 % prévus en 2004, soit 475 millions d’euros. De l’autre, c’est une lourde occupation pour les entreprises,
qui vont y consacrer du temps et des ressources, alors qu’il ne s’agit que de rationaliser ses équipements.Ce n’est après tout qu’un détour de production, pas vraiment un chantier stratégique. Pourtant, les premiers bénéfices attendus, selon l’étude, ne se situent pas au niveau de la réduction des coûts (qui n’arrive qu’en troisième
position), mais dans l’amélioration globale du système niveaux de service, disponibilité, fiabilité et dans celle de la sécurité.Les objectifs sont donc finalement assez ambitieux. Le résultat est-il à la hauteur ? Apparemment, l’obstacle principal est classique : le projet est comme tous les projets, il n’est pas terminé. On n’a jamais fini de
consolider, voilà le problème !Ce n’est pas que le projet initial prenne du retard : selon l’étude, les entreprises sont plutôt contentes des délais, et elles trouvent les budgets conformes aux prévisions. C’est surtout que l’entreprise a toujours envie de
consolider davantage et qu’elle est fortement incitée à le faire.Où et quand s’arrêter ? Voilà la vraie question. Et ce n’est sans doute pas aux fournisseurs qu’il faut la poser.* Directeur de la rédaction de 01 Informatique
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