La Cité des sciences et de l’industrie, combien de divisions ? Cent millions d’euros de budget annuel, mille deux cents collaborateurs, quelque trois millions de visiteurs chaque année… Jean-François Hébert, magistrat à la Cour des comptes, a dû apprécier en connaisseur les données chiffrées de l’établissement public, dont Jean-Jacques Aillagon et Claudie Haigneré viennent de lui confier la présidence.Une mécanique de belle taille dans laquelle il pourra mettre à profit son expérience dans le domaine culturel, acquise lors de la création de ce qui deviendra la Bibliothèque nationale de France (BNF). Sa maîtrise des techniques comptables devrait également être profitable à une institution déjà montrée du doigt dans le passé pour sa gestion.Le cursus de Jean-François Hébert, âgé de 46 ans, a le mérite de marier deux approches : d’une part, une certaine rigueur apprise rue Cambon et au ministère de la Défense ; de l’autre, un goût pour la chose culturelle développé lors de son passage rue de Valois, auprès de François Léotard. Une double expertise, qui en faisait le candidat idoine pour occuper un poste laissé vacant depuis six mois.Le travail ne manque pas. Puisque ses deux ministres de tutelle lui ont fait savoir dans leur lettre de mission que “La Cité des sciences et de l’industrie était à la recherche d’un nouvel élan.” Et qu’il s’agissait pour le nouveau président d’adapter la Cité “aux nouvelles attentes des visiteurs […] et d’enrayer l’érosion de sa fréquentation.” Et le duo Aillagon-Haigneré de lui commander pour la fin de l’année un plan détaillé pour atteindre ces objectifs. En lui demandant, en outre, de quelle manière il compte contribuer à la diffusion et l’appropriation des nouvelles technologies par le grand public.
Un soutien de taille
Il peut compter sur le soutien inattendu du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan qui, dans une interview publiée récemment dans le magazine américain de géostratégie Foreign Policy, mentionnait le site de la Cité (www.cite-sciences.fr) comme l’une de ses adresses de prédilection. En effet, pour élargir son audience, la Cité met en ligne le contenu de la plupart de ses conférences. Une façon efficace d’attirer un public nouveau, bien au-delà de l’Île-de-France.
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