Accessoire : voilà un périphérique qui porte bien son nom ! Quoi de plus accessoire, en effet, que ces paddles tout droit sortis de Star Trek, avec leur quinze boutons, huit gâchettes et quatre sticks analogiques ? Aujourd’hui, il est impossible de bien jouer sans acquérir l’accessoire ultime : le gamepad tout spécialement conçu pour un type de jeu particulier.Volant et joystick, donc, que l’on connaissait déjà, mais aussi pad articulé spécial Quake-likes et pad ” gros pavé ” spécial jeux de stratégie, seraient indispensables. Comble du raffinement, Microsoft a même inventé le pad dédié à un seul jeu : c’est le SideWinder FreeStyle Pro qui, avec son système de détection des mouvements, convient à merveille à Motocross Madness (un jeu maison, soit dit en passant)… et à lui seul ?” essayez de jouer à Rayman ou Gift avec le FreeStyle, vous m’en direz des nouvelles.Et ne croyez pas que cette situation soit propre au monde PC. C’est même pire sur console, où l’on suit pratiquement le cheminement inverse : on invente d’abord un nouveau type de pad, et on développe ensuite le jeu qui ira avec. Vous croyez que j’exagère ? Même pas : regardez les tapis accompagnant les jeux de danse sur PlayStation ; les maracas, sans lesquels il est impossible de jouer à Samba de Amigo sur Dreamcast ; et les planches de skate, incontournables pour qui souhaite se prendre réellement pour Tony Hawk…Les Japonais sont même allés encore plus loin, avec un jeu de conduite d’excavatrice et ses deux manettes comme dans une vraie, et même un jeu de cuisine praticable à l’aide d’une planche à découper et d’un couteau (en plastique, fort heureusement) !Dans l’absolu, on ne peut nier que ces manettes spéciales amènent un ” plus ” appréciable à la pratique d’un jeu. Plus de fun, plus de réalisme… Mais je me demande jusqu’à quel point. Quand ces accessoires cessent-ils d’être utiles, pour se transformer en simples ” plus produits “, en judicieux effets de marketing, uniquement placés là pour faire vendre les jeux ?Je vais encore passer pour un vieux ronchon, mais de mon temps, ma brave dame, on ne se posait pas ce genre de question : on jouait au clavier, et on ne sen portait pas plus mal !Prochaine chronique le mardi 19 décembre
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