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De la place de marché pour indépendants à la SSII virtuelle

Apporteurs d’affaires pour les informaticiens indépendants, les sites d’intermédiation s’inscrivent de plus en plus dans une démarche globale de gestion de projet.

A tout malheur quelque chose est bon. Confrontés à un marché de l’emploi en repli, de plus en plus d’informaticiens se mettent à leur compte. Un pas d’autant plus facile à franchir qu’un nombre croissant de sites de délégation d’indépendants facilitent le démarchage commercial ?” point faible de tout entrepreneur en phase de démarrage. A eux seuls, Freelance.com et Kalifeye revendiquent quelque 9 200 et 4 350 inscrits en informatique et multimédia pour la France. Parmi eux, on trouve des consultants SAP, des administrateurs de bases de données ou des développeurs J2EE.Mission de ces “entremetteurs” : rapprocher l’offre de la demande. Une fois enregistré en profession libérale ou en société (SARL, EURL), le free-lance dépose son CV. Il accède alors aux missions en adéquation avec son profil ou les reçoit directement par mailing-list. Chez Freelance.com, un “manager commercial”?” lui aussi indépendant ?” valide les compétences et fait l’interface entre le prestataire et le client.

Des équipes toujours motivées

Si ces places de marché ont démarré avec l’informatique, elles ont élargi leur champ d’activité au conseil ou à la communication. “Cette transversalité permet de monter des équipes tripartites, réunissant un informaticien, un consultant métier et un communicant”, avance Chantal Carton, directrice marketing de Freelance-com. La “SSII virtuelle” peut alors assurer l’assistance à la maîtrise d’?”uvre, voire la maîtrise d’?”uvre. La typologie des entreprises s’en trouve modifiée. 75 % des clients de Freelance.com sont des grands comptes, et 25 % des SSII. Les proportions étaient inverses, en 1996.De création plus récente (mai 2002), Manaïpi pousse à son terme la logique de gestion de projet. Spécialisé dans les infrastructures IP, le site référence cinquante consultants, chefs de projet, ingénieurs télécoms ou administrateurs réseau. “Manaïpi constitue une équipe d’experts dans le cadre d’un projet donné et assure le suivi, explique Philippe Lunaud, son fondateur. A la différence des salariés de SSII, qui ne choisissent pas leurs missions, nos entrepreneurs sont toujours motivés.”Bien sûr, l’indépendance a un prix. Au-delà du poids des charges sociales (35 % en moyenne), les sites d’intermédiation prélèvent une commission de 20 %. Une note beaucoup trop salée, selon Hitechpros.com et Web-profils.com. Les deux places de marché de la prestation informatique ont opté pour le principe de l’abonnement en demandant, respectivement, 480 et 225 euros (ht) pour un forfait annuel. Les services associés ?” assurance, formation, conseil juridique, fiscal, etc. ?” sont aussi moins étendus.Les cyberentrepreneurs en période de transition (salariés en quête d’indépendance, demandeurs d’emploi, etc.) pourront aussi se tourner vers le portage salarial. Leurs missions ponctuelles sont réglées à la société de portage qui salarie l’intervenant. Un créneau qu’occupe le site Isalariat. Selon le Syndicat des entreprises de portage salarial, 12 % des “portés” travaillent dans les technologies de l’information.

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Xavier Biseul