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De la mémoire pour doper ses serveurs

Si la SDRam représente un standard reconnu, la RDRam est en passe de la supplanter. Les prix étant au plus bas, c’est l’occasion de muscler son parc informatique. D’autant que l’installation de barrettes de mémoire n’est en rien un casse-tête.

Plus la mémoire est importante, plus on peut charger d’applications en même temps. Et plus elles s’exécuteront vite. La mémoire vive, ou RAM, est une mémoire temporaire où le processeur stocke une partie des applications exécutées. Lorsqu’elle est saturée, les données sont alors stockées sur le disque dur (on parle alors de mémoire swap, ou mémoire virtuelle). Ce dernier affiche un temps d’accès d’environ 8,5 ms (10-3 s), alors qu’en mémoire vive la vitesse d’accès est plutôt de 10 ns (10-9 s). Disposer de suffisamment de mémoire est donc indispensable pour travailler confortablement.La SDRam représente le standard actuel. Elle est au format Dimm, son temps d’accès étant inférieur à 10 ns. Elle se décline en plusieurs versions, dont la SDRam 100 MHz et la SDRam 133 MHz. La première est utilisée sur les cartes mères Slot 1 et Super Socket 7 avec un bus 100 MHz ; la seconde, sur les cartes mères à base de chipset i820 plus particulièrement. L’ECC est un autre type de SDRam. Il s’agit d’une mémoire à correction d’erreur très utilisée sur les serveurs.

Man?”uvre politique

Concernant les stations de travail, 64 Mo de mémoire suffisent tout juste pour une utilisation bureautique classique. En revanche, 128 Mo permettent un confort certain et sont indispensables à l’utilisation d’applications spécialisées, comme le graphisme, qui exigent de travailler avec des fichiers de grande taille.À l’avenir, le choix deviendra plus difficile. Il s’agira de décider, d’abord, quelle technologie retenir. Deux camps s’opposent déjà. D’un côté, la RDRam (Rambus-DRam), développée par Rambus Technologies et épaulée par Intel. La RDRam constitue un nouveau standard, mais seules les cartes mères à base d’i820 avec connecteurs Rimm peuvent la recevoir. Elle se décline en plusieurs versions : PC600, PC712 et PC800, cadencées respectivement à 300, 356 et 400 MHz avec une bande passante de 1,2 ; 1,4 ; et 1,6 Go/s. Elle est censée afficher des performances supérieures à la SDRam. De l’autre, la DDRRam (Double data rate RAM), ou mémoire double débit à 266 MHz, supportée par un groupement de fabricants de mémoires et de cartes mères. Les arguments en faveur de l’une ou de l’autre technologie rendent le terrain mouvant, mais certains experts pensent qu’il s’agit plus d’une man?”uvre politique que d’une man?”uvre technique. Intel, conscient du dilemme qu’il impose aux équipementiers sort, donc, un chipset capable de travailler avec ces deux types de mémoires.Côté installation, peu de réels problèmes se posent. Lorsqu’on a déterminé le type de mémoire correspondant à l’ordinateur, il suffit d’enlever les barrettes d’une banque pour la remplacer par les nouvelles mémoires. Toutefois, si les banques comportent des barrettes de taille, de vitesse ou de technologie différente, il faut déterminer quelle banque enlever (pour garder les barrettes soit de plus grande taille, soit les plus performantes). Pour cela, il suffit d’enlever les barrettes, puis de lire les valeurs qui apparaissent sur les puces : le chiffre à l’extrême droite de la référence donne la vitesse. Par exemple, une référence du type nnnnnn-7 (ou n représente un chiffre), ou de type -7, détermine une barrette à 70 ns. Si le chiffre est nnnnnn-6, on a affaire à 60 ns. Il faut savoir que plus le chiffre est petit, plus la RAM est rapide.Pour déterminer la taille des barrettes, il suffit de lire, là aussi, les valeurs qui apparaissent sur les composants. Mais cette opération est plus complexe qu’il n’y paraît. Sans marquage particulier, il faut enlever toutes les barrettes de mémoire de l’ordinateur, remplir la banque 0 avec une nouvelle série et allumer l’ordinateur. On note ensuite combien ce dernier va compter de mémoire. L’opération suivante consiste à échanger le contenu de la banque 0 avec celui d’une autre banque non testée, puis on recommence l’opération jusqu’à avoir testé les séries de barrettes.Enfin, le prix reste la principale inconnue, à cause notamment des hausses dues aux contraintes de capacité. Selon les chiffres du GartnerGroup, la demande de DRam s’accroît d’environ 70 % l’an. Le principal facteur de demande vient de la croissance du parc PC mondial. Si les principaux fabricants n’augmentent pas leurs capacités, le prix de la mémoire pourrait à nouveau s’envoler. Tout est une question de moment pour s’équiper à bon compte. À moins que Taiwan continue à voir un nombre croissant de fabricants se développer.

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Henri Gillarès-Calliat