1. Administration et sécurité
On ne peut que constater la pauvreté fonctionnelle de ces modèles. A défaut de port console ou d’interface Telnet, la seule façon de les administrer est l’interface Web en clair. Seul le modèle de Linksys opte pour le
chiffrement SSL et prend en charge SNMP. La gestion des configurations et des versions logicielles est limitée : on ne peut sauvegarder qu’une seule configuration et un seul microcode. Tous sont capables degérer l’authentification WEP, mais
seul deux d’entre eux (D-Link, Linksys) sont compatibles IEEE 802.1x avec des méthodes EAP spécifiées.Les types de chiffrement proposés sont les mêmes pour tous : WEP 64 et 128 bits, TKIP-RC4 (WPA) et AES 128 bits. Aucun ne gère les SSID multiples. La sélection manuelle des canaux est opérationnelle sur tous les
modèles. Les fonctions de supervision temps réel et de statistiques sont inexistantes. Enfin, les journaux d’événements sont souvent très minimalistes.
2. Déploiement et ergonomie clients
La première installation de ces routeurs Wi-Fi (sélection du canal radio et paramétrage du SSID) est très simple et se réalise au moyen d’un assistant logiciel, la plupart du temps en français et d’une interface Web en anglais à
l’exception notable de D-Link, dont les outils sont francisés. La mise en place de la sécurité se révèle impossible à automatiser à grande échelle : la collecte automatique des adresses MAC n’est pas toujours proposée ; la saisie de la
cléWEP se fait manuellement en hexadécimal ou, dans le meilleur des cas, grâce à une passphrase en Ascii.Côté client, sans surprise, il n’existe pas de pilotes Linux pour les PC-Card MiMo fournies. Leur installation avec Windows est des plus aisées si tant est qu’on pense à installer le pilote avant d’insérer la carte. Toutes les
interfaces clients comportent un indicateur de la qualité du signal reçu ainsi que quelques métriques (vitesse de transmission en émission et réception, etc.). La documentation est systématiquement fournie sous forme électronique en PDF sur CD. Seul
Belkin, propose en plus un manuel papier.
3. Performances en multiclient
Les routeurs testés sont tous en mesure d’accepter la connexion de clients MiMo, 108 et 802.11g, mais cela avec plus ou moins de succès. Ainsi, le seul équipement à accepter nativement les trois modes radio est celui de D-Link.
Les trois autres acceptent certes les clients MiMo et 802.11g nativement, mais n’offrent qu’un mode de compatibilité g pour ceux estampillés ‘ 108 ‘. Côté performances, les débits agrégés relevés sont compris entre 18 et
57 Mbit/s, ce qui est très satisfaisant. Le modèle de Netgear tire son épingle du jeu avec 57 Mbit/s, un débit il est vrai constaté avec seulement deux clients MiMo. A mesure que l’on ajoute des clients de différents types, le débit global
a tendance à diminuer chez tous.Dans le détail, D-Link s’en tire le mieux lors de l’ajout de clients 108, mais son débit chuteensuiteaveclesclients802.11g. Ailleurs, le débit global fléchit plutôt lors de l’ajout des clients 108 et reste quasiment stable lors
de l’ajout des clients 802.11g. Dans l’ensemble, on peut dire que la coexistence de différents types de clients radio pénalise sensiblement le débit global.
4. Performances selon la distance
Ces tests confirment vraiment que la technologie MiMo améliore considérablement la portée du réseau Wi-Fi, et ce, même en présence d’un obstacle. La solution de Linksys est vraiment très performante dans ce domaine : que le
PC équipé de la carte MiMo soit placé à 6 mètres, à 15 mètres, à 15 mètres en présence d’un obstacle ou à 30 mètres du routeur, le débit reste invariablement proche de 8,5 Mbit/s. Sachant que 5 autres clients sont déjà
connectés, cela nous paraît très satisfaisant. Il en va de même pour D-Link, avec toutefois un débit nettement moindre (3,5 Mbit/s).Chez Netgear en revanche, l’évolution du débit est très chaotique selon la distance, et la valeur de celui-ci diminue rapidement à mesure que l’on s’éloigne. A 60 mètres avec plusieurs clients, on obtient encore une
connexion au WLAN chez tous sauf chez Netgear. Mais le débit est alors seulement de l’ordre de 0,2 à 0,5 Mbit/s.
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