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De A à V, à chacun son DSL

Les technologies DSL (ADSL, UADSL, SDSL, VDSL, …) ont en commun le principe d’exploitation d’une ligne téléphonique pour fournir de hauts débits. Les champs d’application de chacune varient selon les débits et les contraintes de mise en ?”uvre.

Les variantes des technologies DSL (Digital Subscriber Line ou ligne d’abonné numérique) s’appuient sur le même principe de base : elles recourent au câblage téléphonique en paire de cuivre pour transmettre des données à haut débit, sans remettre en cause l’utilisation classique de la ligne pour des communications téléphoniques, éventuellement simultanément.Pour cela, les données sont transmises dans des fréquences supérieures à celles de la voix, c’est-à-dire au-dessus de 4 KHz. Chez l’opérateur, un DSLam (DSL Access Multiplexer) réceptionne les flux voix et données des différents clients, puis les oriente vers le c?”ur de réseau approprié (réseau téléphonique commuté ou réseau IP).

L’ADSL pour la navigation internet

Variante la plus répandue, l’ADSL (Asymmetric DSL) fournit une bande passante supérieure dans le sens descendant (vers l’abonné), ce qui convient à la navigation sur internet : envoi de requêtes peu volumineuses et réception de davantage de données. Entre 4 KHz et 2 MHz, l’ADSL crée deux canaux, l’un bidirectionnel à débit moyen (640 kbit/s) et l’autre descendant à haut débit (jusqu’à 8 Mbit/s théoriques).Un séparateur de fréquences est installé chez l’abonné, pour que les transmissions de données ne gênent pas les communications vocales. Pour faciliter son déploiement, l’UADSL (Universal ADSL ou G.Lite) se passe de séparateur de fréquences, mais reste limité en débit.Les technologies DSL ne font l’objet de services de connexion internet à haut débit que depuis quelques années, mais existent depuis plus d’une décennie. Certains opérateurs se servaient déjà de la variante à débit symétrique HDSL (High bit rate DSL) comme technologie de boucle locale à moindre coût, pour leurs services de ligne louée. Le HDSL 2 ne requiert l’utilisation que d’une seule paire de cuivre, quand le HDSL en nécessitait deux ou trois.Pour les services aux entreprises, le SDSL (Symmetric DSL) s’est développé, sans faire l’objet d’une norme. De son côté, le G.SHDSL (ou SHDSL [Single Pair High Speed DSL]) reprend le meilleur de HDSL 2 et de SDSL dans une version plus récente, normalisée par l’UIT (Union internationale des télécommunications) et l’ETSI (European Telecommunications Standards Institute).L’IDSL (ISDN Subscriber Line), enfin, est en fait du RNIS sur DSL, et le VDSL (Very high bit rate DSL), limité en distance, vise plutôt la distribution dans un bâtiment ou d’un flux amené par une fibre optique.

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Annabelle Bouard