Les technologies sans fil touchent aujourd’hui toutes les composantes du réseau. Les caméras IP n’échappent pas à cette règle. Ainsi, la DCS-1000W de D-Link utilise le protocole IEEE 802.11b. Cette caméra VGA est équipée d’un serveur web autorisant l’accès depuis un navigateur (Microsoft Internet Explorer 4, 5 et 6, Netscape Navigator 4, 5 et 6). Elle fonctionne en mode Ad-Hoc (poste à poste, vers un PC équipé d’une carte wi-fi) ou peut être mise en communication avec un point d’accès 802.11b standard.Pour nos tests, nous avons utilisé le point d’accès CN1050 de Colubris, qui a réalisé de bonnes performances lors de précédents tests. L’adresse IP par défaut de la caméra est fournie dans la documentation et autorise un paramétrage depuis le poste d’administration sous Windows XP, 2000 ou 98. Le logiciel de la caméra peut gérer jusqu’à 64 comptes utilisateurs et permet de visualiser les images de 16 caméras au maximum sur un même écran. Sur la station de réception, il est nécessaire d’installer certaines applications comme Xplug Control (pour utiliser ActiveX en local) et IPView (pour la vidéo en temps réel et capturer une image en JPEG). La version 2.0 d’IPView permet, de plus, d’enregistrer la vidéo en streaming au format AVI. Trois types de définition sont possibles : 640 x 480, 320 x 240 ou 160 x 120 points. Bien sûr, la qualité de la vidéo ne sera pas la même selon l’option retenue. Pour gérer au mieux la bande passante, il est possible de spécifier le nombre d’images par seconde, et de choisir parmi cinq niveaux de compression JPEG. À partir du logiciel fourni avec la caméra, nous avons relevé le nombre maximal d’images par seconde (lire encadré). Pour mesurer le débit, nous avons utilisé l’analyseur réseau HP Internet Advisor placé entre le point d’accès et la station d’acquisition. Les résultats obtenus sont corrects puisque ce débit est quasiment le même que ce soit à 2 ou 20 m pour une taille d’image et un taux de compression donnés. Cependant, seule une définition de 160 x 120 points permet d’obtenir une vidéo fluide.
Un mécanisme de chiffrement vulnérable
Globalement, si les performances de cette caméra sont acceptables et ses caractéristiques classiques, l’architecture retenue est en revanche discutable. En effet, cette caméra sans fil serait intéressante si elle ne disposait pas de câble d’alimentation… aucune batterie n’étant proposée. Le premier atout du sans-fil, à savoir la mobilité, n’en est donc plus un. Seul demeure l’avantage de supprimer le câblage réseau. Mais, cet avantage a un revers. La suppression se fait hélas au détriment de la sécurité, puisque l’unique solution de chiffrement proposée est le WEP 64 ou 128 bits, un mécanisme connu pour être facilement piraté. Un individu peut ainsi s’introduire de l’extérieur sur le réseau des caméras. Un défaut qui a son importance dans la mesure où ces dernières sont justement censées assurer la sécurité. D-Link contourne le problème en dotant sa caméra d’un port RJ-45 10/100 pour la raccorder au LAN…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
