Décision informatique : Connaissiez-vous Linux avant d’entamer cette migration ?David Schombert : J’ai découvert GNU/Linux en 1995, et j’ai adopté à titre individuel la distribution Red Hat en 1999. Je suis aussi un fidèle de Mandrake. C’est cette culture du libre qui m’a poussé à migrer
progressivement vers des logiciels open source, essentiellement pour réduire nos dépenses informatiques. Un point important pour une PME aux ressources limitées, et qui permet d’acquérir une indépendance vis-à-vis des formats de
documents utilisés.Comment avez-vous convaincu votre direction ?Le potentiel d’économie évalué à plus de 300 000 euros était important. Par ailleurs, ma direction générale aime les défis, ce qui explique que mon responsable et mon équipe m’aient soutenu.Serveurs de fichiers, passerelle Internet… Cette migration a-t-elle aussi touché les postes de travail ?Pas encore. Même si nous avons migré 160 PC sur notre site principal, nous ne disposons que de quelques postes clients 100 % libres. La plupart restent avec Windows à cause des applications de gestion et des applications
graphiques qui ne fonctionnent qu’avec cet OS.Vous parliez de migrer votre SI vers l’open source. La formule ne vous paraît-elle pas abusive ?Non. Après cette expérience concluante, nous allons migrer les derniers serveurs NT vers GNU/Linux, le serveur de messagerie Exchange vers Postfix, puis nous adopterons une application de travail de groupe avec PHP. Enfin, nos PC
restants intégreront OpenOffice.org. Après la refonte de notre site en PHP/MySQL, nous disposerons d’un système d’information quasiment à 100 % libre.Quel serait selon vous le scénario de migration idéal ?Il n’existe pas. Aucune garantie ne peut être assurée en matière logicielle. L’essentiel est de vérifier si le logiciel et les développeurs en interne sont performants afin de limiter les risques. C’est grâce à cinq informaticiens
en interne que nous pouvons réaliser nous-même ce travail.Finalement, quels bénéfices retirez-vous de cette expérience ?À titre professionnel, une énorme facilité d’administration des serveurs. En cas de plantage d’un disque, il ne nous faut que quelques minutes pour remonter un serveur identique à l’aide de la ligne de commande et de deux
utilitaires GNU !
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