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David, analyste-programmeur anti-ignares

Il a connu deux tentatives de changement de méthodologies au cours de sa jeune carrière. Il en était l’instigateur à chaque fois. La première a failli l’éc?”urer.

 Je suis David G. Je travaille en tant qu’analyste-programmeur sur des projets Internet depuis quatre ans. Je suis actuellement responsable du génie logiciel. J’ai connu l’expérience de changements de méthodologies dans deux sociétés différentes. “Dès la lecture de son histoire, j’ai eu envie de faire partager l’expérience de David G. ou l’histoire d’un mec plein de bonne volonté qui rencontre des réticences à faire évoluer les mentalités. Chez son ancien employeur, une société de services, il a donc cherché à changer les méthodologies de développement avec, en tête, le passage à la programmation extrême.” Cette société avait dix ans d’âge. La méthode séquentielle était en application depuis pas mal d’années et la boîte, selon le management, se portait très bien “, affirme-t-il.Les arguments des développeurs sur la mauvaise qualité du travail, ses mauvaises conditions, le manque de respect des délais n’entraînent à l’époque qu’une réponse laconique et sans suite de son supérieur : “Oui, je sais.”Malgré tout, David décide, avec un collègue, de développer un framework intégrant des éléments de méthodologie itérative et de programmation extrême : impensable.Ce qui dérange le plus, c’est la transparence. Impossible de demander au client de détacher un représentant sur le site de production. Argument officiel : ce serait comme lui demander de faire le travail lui-même. “En fait, ce qui dérangeait le plus, c’était que le client était présent en permanence, il pouvait voir tout le processus de réalisation. Cela faisait peur, surtout quand on multiplie par trois le nombre de jours/homme réels pour venir à bout d’un projet. Commercialement, cela représentait un danger. Le mensonge commercial sur le coût était plus difficile. Comment faire croire au client que cela prendrait trois semaines alors qu’il est sur site et qu’il voit que cela prend dix jours ?” Malgré un essai concluant sur un projet, la mayonnaise tourne.Les autres questions du type : ” Comment intégrer l’itératif dans le cahier des charges ? “ou ” Dans quelle mesure doit-on travailler par binôme ? “ n’ont, quant à elles, pas été abordées.Aujourd’hui, David a accumulé de l’expérience. Il a bien sûr quitté cette société qui ne lui apportait rien et a même vécu un changement de méthodologie de développement réussi dans une autre. Si l’histoire se passe dans une société de services, elle aurait très bien pu avoir lieu au sein d’une grande direction informatique.David G. a pris les choses avec philosophie et conclut qu’il est plus facile de travailler avec des gens techniquement compétents quavec des ignares…Prochaine chronique le lundi 10 septembre

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Philippe Billard