Conçu à l’origine pour interfacer SAP R/3 à des applications existantes, DataStage TX (ex-Mercator), est tombé dans l’escarcelle d’Ascential mi-2004. Avec lui, Ascential, récemment acquis par IBM, étoffait sa gamme, composée
essentiellement d’ETL, d’un logiciel d’EAI transactionnel à moteur de transformation centralisé capable de s’intégrer à la plupart des bus de transport de données du marché.
Installation : une configuration très aisée
Installer DataStage TX ne demande qu’une quinzaine de minutes. Le processus est très clair, entièrement guidé par des assistants. L’absence de base de données centrale regroupant les informations de configuration augmente encore la
vitesse de mise en place : DataStage TX utilise à la place et par défaut des fichiers binaires propriétaires que l’on peut stocker sur le réseau. Le logiciel apporte aussi en standard des connecteurs pour les principaux SGBDR du marché, mais
également pour les applications Corba, CICS, ou Com, ainsi que pour les serveurs de messagerie Exchange ou Notes.
Performances : un outil très facile à manier
Nous avons composé un processus automatique de commande client, celle-ci étant parvenue sous forme de fichier texte. Plusieurs actions s’enchaînent. DataStage TX va d’abord s’assurer que le produit commandé existe. Il consulte pour
cela une base Access. En cas de réponse affirmative, l’EAI va vérifier dans une base Oracle l’état des stocks, puis, si le produit est disponible, enregistrer la commande dans la table des factures de SQL Server. Reste ensuite à générer un message
de réponse pour le client. Nous avons pour cela utilisé le designer, le module graphique de conception de processus interapplicatifs de DataStage TX.Très complet, ce module permet de visualiser d’un seul coup d’?”il la structure et les champs des bases inventaire, stock et facturation. La construction d’un message d’un SGBD à un autre nécessite un simple glisser-déplacer d’un
champ de la base d’origine vers l’un de ceux de la base cible. Les transformations et le routage des données d’une application vers une autre s’effectuent grâce à plusieurs fonctions prédéfinies. Ainsi, DataStage TX en propose 150, qui vont de la
gestion des erreurs aux conversions de dates en passant par des appels de fonctions pour, par exemple, récupérer une valeur identique figurant à la fois dans les tables source et cible.Pour plus de clarté, les fonctions sont classées par catégories et sont accompagnées d’un descriptif très détaillé. Si celui-ci ne suffit pas, l’aide en ligne est un modèle du genre. Une fois les transformations et les règles de
routage définies, un clic suffit à en tester la validité. En cas de problème, le message XML servant à transmettre les données d’une base à une autre s’ouvre automatiquement et la cause de l’erreur est soulignée.
Notre avis : une solution séduisante, hélas, au prix fort
L’étape suivante consiste à choisir sa couche de transport. Un clic sur l’un de nos fichiers fait apparaître la liste des protocoles servant au transport des données. Cette liste est longue : DataStage TX gère les envois par
mail, FTP, JMS, Tibco Rendez-vous et WebSphere MQ. Nous avons choisi ce dernier (déjà installé sur notre machine de tests), l’avons lancé, puis choisi une file d’attente libre dont nous avons indiqué le nom à DataStage TX. L’icône symbolisant le
fichier change et indique que ce dernier est un message près d’être envoyé. Nous n’avons eu alors qu’à mettre en route les processus, et le moteur d’EAI a transmis nos messages aux différentes applications. En résumé, DataStage TX se révèle être un
logiciel d’EAI très séduisant. Sa prise en main et son maniement sont faciles et ne nécessitent qu’une formation très courte. Dommage cependant que son interface ne soit pas francisée.La fourniture en standard de quelques connecteurs applicatifs pour progiciels, à l’image de ceux que proposera Microsoft avec BizTalk Server 2006 dès mars prochain, aurait également été la bienvenue. Mais ces connecteurs sont
uniquement disponibles sous forme d’option payante. C’est d’autant plus regrettable que DataStage TX seul coûte déjà 120 000 euros, à comparer aux 30 500 euros de la solution de Microsoft.
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