Pour Dassault Systèmes, le baromètre semble bloqué sur le beau fixe. Son chiffre d’affaires 2005 a crû de 18 % par rapport à l’année 2004. Avec 943,6 millions d’euros (1,17 milliard de dollars), le
père de Catia reste le premier éditeur français de logiciels devant Business Objects (1,077 milliard de dollars de chiffre d’affaires). Il affiche aussi une croissance insolente de son bénéfice de près de 19 %, soit
187,2 millions d’euros). Rien de surprenant à ce qu’il table pour 2006 sur des objectifs de ventes optimistes de 1,1 milliard d’euros.L’éditeur conserve également la tête du marché mondial du PLM (gestion du cycle de vie des produits), toujours dans un mouchoir de poche avec UGS. L’Américain vient d’annoncer des revenus de 1,15 milliard de
dollars. Il accuse néanmoins une perte de 22 millions d’euros. Les deux géants, au-delà du milliard de dollars de chiffre d’affaires depuis 2004, laissent cette fois encore leurs poursuivants à distance. PTC, en croissance, ne
dépasse pas 720 millions de dollars.
Une progression guidée par Solidworks et Catia
‘ La croissance de Dassault Systèmes est surtout tirée par les acquisitions et le milieu de gamme ‘, relativise Michel Vrinat, consultant pour PTi Conseil et CPDA. En 2005,
l’éditeur s’est offert Abaqus et Virtools. Le premier a participé pour 3 % à la croissance du chiffre d’affaires. Quand aux produits, ils progressent tous sans exception. Catia représente encore près de la moitié des
licences CAO vendues, surtout grâce à la migration vers Catia V5. Et c’est Solidworks qui mène la danse avec 182 millions d’euros (+ 25 %). Les SGDT (Système de gestion des données techniques), Smarteam et
Enovia, représentent 122 millions d’euros.‘ Nous allons faire gagner nos marques une par une, insiste Bernard Charlès, PDG de Dassault Systèmes. Mais, désormais, avec l’objectif de construire des processus métier collaboratifs. Nos clients sont
prêts à acheter de vraies méthodes de travail. ‘ L’évolution de la collaboration avec IBM devrait asseoir cette stratégie. Dorénavant, Big Blue se concentrera sur l’intégration, le service, le conseil autour des
solutions de son partenaire, qui continuera de les peaufiner techniquement (plus d’un quart du chiffre d’affaires est investi en R & D).Il y a quelques semaines pourtant, une petite pierre atterrissait dans le jardin de Dassault Systèmes. IBM signait avec PTC pour le marché chinois et certains clients aux Etats-Unis et en Europe. Rien de dérangeant selon le Français.
‘ Ces annonces font partie du bon équilibre de leur relation, confirme Michel Vrinat. Ni l’un ni l’autre ne veut d’une dépendance totale. ‘
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