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Dart est-il trop cher ?

Wanadoo reste client de DoubleClick, mais change de solution. La régie du premier FAI français abandonne Dart et utilisera désormais NetGravity. Trop cher, pas assez souple, Dart ne fait plus l’unanimité.

Le prix du service Dart, l’outil qui gère la majorité des campagnes publicitaires, est-il trop élevé ?DoubleClick, fournisseur de la solution adoptée par 60 à 70 % des acteurs du marché de la publicité, est sévèrement critiqué. Son service, en plus d’un droit d’entrée de 5 000 euros, se rémunère par bannière servie. De 0,50 francs à 5 francs par CPM pour les plus gros volumes, donc les sites ayant l’audience la plus importante.Les petits paient le prix fort, soit 5 francs pour 1000 bannières, et 5 francs c’est parfois le prix du CPM vendu par les sites. Résultat, les sites à l’audience limitée gagnent tout juste de quoi se payer Dart.Wanadoo n’est certes pas dans ce cas de figure. Cela ne l’a pas empêché d’abandonner Dart au profit de NetGravity. Officiellement, le choix de ce dernier se justifie par ses fonctionalités : “Ce logiciel est plus souple que Dart, on peut y intégrer des applications supplémentaires. Nous allons pouvoir interfacer des bases de données afin de proposer de la publicité ciblée. Avec Dart, nous ne pouvions pas le faire “, explique François-Xavier Hussherr, directeur marketing de Wanadoo Régie.

Dart, de deux à cinq fois plus cher

Mais Wanadoo reconnaît également que le logiciel lui reviendrait de deux à cinq fois moins cher que le service Dart. Et pourtant, le produit coûte cher : le droit d’entrée s’élève à 50 000 euros minimum la première année. Par ailleurs, il faut acheter les serveurs, payer la bande passante. Et il faut disposer en interne du personnel qualifié susceptible d’utiliser le logiciel.Aujourd’hui, sur le marché français, Hachette, Liberty et Lycos ont préféré NetGravity à Dart .Pour Patrick Roger, directeur EMEA du pôleTech Solutions de DoubleClick, ce choix résulte d’une politique interne. “NetGravity est utilisé par la majorité des acteurs du marché italien. En France, ils sont quatre à utiliser ce logiciel, nos autres clients ont préféré le service
Dart. “Aussi DoubleClick va continuer à proposer les deux solutions, voire, bientôt, une troisième. “Nous réfléchissons actuellement à une solution destinée aux sites n’ayant besoin que de la solution de base de Dart. D’ici à 2002, nous devrions proposer une offre aux sites ayant de plus petits budgets.
Pour le moment, NetGravity offre de plus larges possibilités que Dart, car on ne peut y intégrer toutes les données souhaitées. Cependant, Dart 5 devrait offrir les même possibilités que Netgravity “, continue-t-il.Patrick Roger névoque pas directement le problème du prix, il reconnaît cependant que la crise du marché publicitaire a changé la donne.“Pour Dart, les prix ont été revus à la baisse, et au cas par cas… “, concède-t-il.

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Valérie Siddahchetty