Si la série des Might and Magic passionne depuis des années les amateurs de jeux de stratégie fans d’heroïc fantasy, son univers riche et profond se prêtait tout autant à un jeu d’aventure et d’action mâtiné de
jeu de rôle. C’est en tout cas ce que s’est dit Ubi Soft, le nouveau détenteur des droits de la série depuis la disparition de 3DO, et force est de constater que l’éditeur avait raison.Réalisé par les studios lyonnais Arkane, auxquels on devait déjà le très bon Arx Fatalis sur PC et Xbox, Dark Messiah place le joueur dans le rôle de Sareth, un jeune magicien qui, à peine son
instruction terminée, est envoyé par son maître Phenrig à la recherche d’une puissante relique magique. Il est accompagné dans sa quête par Xana, une mystérieuse jeune femme immatérielle qui lui sert à la fois de guide, de protectrice et de
conscience. Et notre héros en aura bien besoin ! Car, bien sûr, comme dans toute quête magique qui se respecte, les ennemis sont nombreux et les apparences souvent trompeuses…
Mini-missions, maxi-contraintes
Si l’aventure commence par l’initiation de Sareth, cette phase est suffisamment courte pour ne pas décourager d’emblée le joueur. Ensuite, c’est le voyage vers la ville de Heaumeroc, première étape de la quête. Et à peine arrivé,
Sareth doit arrêter le cyclope géant qui attaque la ville ! Rapide ?” elle ne dure pas plus de deux minutes ?”, cette première scène préfigure de ce que sera la suite du jeu : une succession de mini-missions, très
(parfois trop) dirigées, dont il est impossible de s’écarter sous peine de perdre la partie. En revanche, elles sont entrecoupées de niveaux plus funs (course-poursuite sur les toits de la vile, abordage d’un navire…) et parsemées de lieux
secrets à découvrir qui dynamisent à merveille l’ensemble.Côté réalisation, c’est du presque parfait. Le moteur graphique d’Half-Life 2 fait une fois de plus des merveilles et, secondé par une bande-son irréprochable, il donne au jeu une ambiance réellement prenante. Même la gestion des
caractéristiques du héros, que l’on fait évoluer au fur et à mesure qu’il gagne de l’expérience, est aisée. En fait, les seuls reproches sur le plan technique concernent le contrôle du personnage, parfois un peu délicat, et le temps vraiment exagéré
de chargement des niveaux
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