> Firstmark Communication France et Fortel, les deux opérateurs nationaux, se sont engagés à offrir un accès à la BLR au plus grand nombre de Français sur tout le territoire, suivant un calendrier serré. Afin de prouver qu’ils ont les moyens financiers de leurs ambitions, ils ont déposé chacun une caution de plusieurs milliards de francs. Chaque opérateur va installer deux réseaux distincts: un premier à 3,5 GHz, et un second à 26 GHz. Ces deux opérateurs sont inconnus de la majorité des internautes. Cependant, on retrouve à leur tête ou parmi leurs actionnaires certains grands noms d’entreprises et du patronat français.Malgré toutes leurs promesses, reste à savoir si les entreprises et les particuliers apprécieront les offres proposées par ces nouveaux opérateurs auxquels ils devront désormais faire confiance pour le téléphone et l’Internet.> Dans le capital de Firstmark figurent, entre autres, Bernard Arnault (Artemis), et des banques commme Suez-Lyonnaise des eaux ou encore BNP-Paribas. Cet opérateur s’est engagé à couvrir :
En 2001 :
– 40 villes de plus de 50 000 habitants
– 20 % de toute la population.
En 2004 :
– toutes les villes (146) de plus de 50 000 habitants
– 33 % de toute la population.> Parmi les actionnaires de Fortel figurent Ernest-Antoine Sellière, président du MEDEF et la Sogetec, propriétaire de la radio NRJ. Une antenne BLR pourrait être placée sur chacun des relais de NRJ. Fortel s’est engagé à couvrir :
En 2001 :
– 21 villes de plus de 30 000 habitants
– 30 % de toute la population
En 2004 :
– toutes les villes (165) de plus de 30 000 habitants
– 46 % de toute la population.
Les cinq opérateurs qui vont se partager les régions…
En plus des deux opérateurs nationaux, cinq autres opérateurs vont déployer la BLR sur les 22 régions françaises. L’ART a volontairement choisi de nouveaux entrants afin de stimuler la concurrence, propice aux baisses de prix.Belgacom
Fort de 7 licences régionales concédées par l’ART, Belgacom France est une filiale à 100 % du principal opérateur de télécoms belge. Dans le nord de la France, Belgacom a déjà réalisé la mise en place d’une boucle locale filaire expérimentale (les informations sont transmises par un réseau en fibre optique et non par voie hertzienne).Broadnet France
Cet opérateur a obtenu 14 des 22 licences régionales. Son actionnaire majoritaire, Broadnet Europe, est détenu aux deux tiers par Comcast, deuxième câblo-opérateur américain, ayant déjà installé une boucle locale radio aux Etats-Unis. Microsoft et AT and T (American Telephone & Telecom) comptent parmi les propriétaires de Comcast.Landtel
Avec 7 licences régionales, Landtel s’attaque au marché français de la BLR, après une expérience dans 13 des 15 plus grosses agglomérations d’Allemagne. Actionnaire majoritaire : la société LHC, qui a participé à plusieurs installations de BLR aux Etats-Unis. Landtel proposera une offre groupée téléphone + Internet à 64 Kbit/s pour 206 F/mois.BLR Services
BLR Services a obtenu 8 licences. Son actionnaire majoritaire, LD Com (Louis Dreyfus Communication), est déjà connu pour la mise en place d’un réseau à haut débit en posant des câbles sur le lit des fleuves et des rivières de l’Hexagone. François Pinault, par ailleurs à la tête de LVMH, figure également parmi les actionnaires de cet opérateur.Altitude
Altitude a obtenu 2 licences. Cette entreprise est le seul opérateur régional ancré dans son terroir. Elle est détenue à presque 100 % par Jean-Paul Rivière, à la tête d’une entreprise normande d’informatique et de télécommunications. Parmi ses filiales, Altitude compte NormandNet, premier fournisseur d’accès Internet en Haute-Normandie.
… et les engagements qu’ils ont pris devant l’ART
Offrir la BLR à un pourcentage significatif de la population…
Tout comme les deux opérateurs nationaux, l’ART a sélectionné les opérateurs régionaux selon leur capacité estimée à couvrir le plus grand pourcentage possible de la population d’une région. Mais les zones à forte densité de population sont privilégiées : fin 2001, 52 % de la population dans les villes de plus de 50 000 habitants en Ile-de-France pourront bénéficier d’un accès à la BLR, contre seulement 5 % des habitants de la Franche-Comté. Il faudra patienter jusqu’en 2004 pour que toutes les unités urbaines d’au moins 30 000 habitants soient desservies.… et respecter un calendrier d’installation…
Les opérateurs se sont engagés à ce qu’un certain nombre de villes de plus de 30 000 et/ou 50 000 habitants, ainsi qu’un certain pourcentage de la population, puissent bénéficier de leur offre de boucle locale radio dès l’année prochaine. Leur calendrier d’installation se poursuit jusqu’en 2004. A cette date, ils ne seront plus obligés de continuer l’extension de leur infrastructure.
Chaque opérateur a dû en outre déposer une caution de plusieurs milliards de francs pour montrer qu’il avait les moyens financiers de ses ambitions.… ou s’exposer à des sanctions parfois graves !
Si les opérateurs ne respectent pas leurs engagements en terme de délais et de couverture, l’ART se réserve le droit d’appliquer le droit public, plus précisément la loi du 26 juillet 1996, qui réglemente les télécoms sur le territoire national. Celle-ci stipule qu’après une première mise en demeure, l’opérateur défaillant peut être contraint de payer une amende équivalent à 3 % de son chiffre d’affaires de l’année précédente.
Enfin, sa licence d’exploitation peut être suspendue de manière temporaire, ou définitive.
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