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Dans les allées du pouvoir

Élus ou hommes de cabinets, revue des experts en TIC avec qui le gouvernement doit compter.

On a beau être adepte de nouvelles technologies, on n’en est pas moins à cheval sur le protocole. Ainsi la communauté du net s’est émue de voir évoluer en quelques jours le titre de Luc Rousseau au sein du cabinet de Jean-Pierre Raffarin.Le 21 mai, le site internet de Matignon présentait cet ex-directeur de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) d’Île-de-France comme étant son conseiller pour l’industrie, la recherche et la société de l’information, un énoncé plutôt encourageant pour les acteurs de la nouvelle économie. Or, le Journal Officiel du 28 mai n’a repris que l’intitulé “industrie”. Exit donc la société de l’information ?

Côté ministères

Au sein des équipes ministérielles, le seul dont le titre évoque la société de l’information est Arnaud Lucaussy, conseiller chargé du secteur postal, des nouvelles technologies de l’information et de la communication au cabinet de Francis Mer à Bercy. Cet X-télécoms a passé dix ans à La Poste, jusqu’à en diriger les développements de services internet de 1999 à 2000. Il collaborera avec un autre polytechnicien, Jérôme Yomtov, affecté aux dossiers télécoms et audiovisuels auprès du ministre de l’Économie.Chez Renaud Dutreil, secrétaire d’État aux PME et au Commerce, c’est Sylvain Géron, lui aussi X-Télécoms, qui planchera sur le développement de l’innovation dans les PME. Un chantier qui devra aussi concerner l’Administration.Pour ce faire, le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, s’est adjoint Jean-Michel Linois en tant que conseiller NTIC. Cet ancien de la Direction des postes et des télécommunications devra intervenir sur le dossier de réforme de l’État via les technologies, largement initié par Michel Sapin.Last but not least, alors qu’il était ministre délégué à la Recherche, François Loos, disposait à ses côtés d’un collaborateur chargé de l’innovation et de la valorisation de la recherche, Joël Thiery. Une fonction qui devrait perdurer avec son successeur, Claudie Haigneré, qui chapeaute également les nouvelles technologies.

Côté Assemblée

Ce personnel ministériel devrait être sollicité par les parlementaires compétents en matière de technologies. À commencer par Valérie Pécresse, jeune élue des Yvelines, qui depuis plus de deux ans alimentait Jacques Chirac en notes relatives à la toile. Il faudra aussi compter avec le RPR Patrice Martin-Lalande qui coprésidait dans la précédente législature, avec le socialiste parisien Patrick Bloche, le groupe de travail parlementaire sur les technologies de l’information. Tous deux reconduits à leur poste de député, ils retrouveront les socialistes Thierry Carcenac et Christian Paul dont les rapports sur l’internet avaient nourri les travaux du gouvernement Jospin.On notera l’arrivée dans l’hémicycle de deux “nouvelles” têtes : André Santini et Alain Joyandet. Le premier, ancien secrétaire d’État à la Communication, ne cache pas son goût pour les médias et le secteur high-tech. Le second, qui vient de quitter le Sénat pour devenir député, était le secrétaire national du RPR aux nouvelles technologies.Seul absent de la famille NTIC : le député des Hauts-de-Seine, Olivier de Chazeaux, qui présidait le groupe de travail sur le commerce électronique dans la précédente Assemblée, battu le 16 juin par Patrick Balkany.Tous ces connaisseurs de la matière technologique devraient trouver un écho au Sénat auprès du socialiste Henri Weber, du représentant de la Côte-d’or Louis de Broissia ou du président du conseil général de l’Aube Philippe Adnot qui a dans sa manche des amendements sur le secteur TMT.

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Nicolas Arpagian