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“Dans l’e-business, le temps des objets bricolés est terminé “

SAP, leader mondial des progi-ciels de gestion intégrés, affiche un chiffre d’affaires 1999 de 5,11 milliards d’euros, 22 300 employés dans plus de cinquante pays, 12…

SAP, leader mondial des progi-ciels de gestion intégrés, affiche un chiffre d’affaires 1999 de 5,11 milliards d’euros, 22 300 employés dans plus de cinquante pays, 12 500 clients et plus de dix millions d’utilisateurs. L’éditeur veut accélérer l'” internétisation ” des entreprises, en multipliant les partenariats pour renforcer sa force de frappe industrielle et commerciale.Alliance avec Hewlett-Packard dans la chaîne logistique, projet d’union avec IBM dans l’e-business… SAP sort-il enfin de son isolement ? D’abord, l’alliance avec IBM n’est pas faite. Nous discutons actuellement avec IBM Global Services d’un accord extrêmement large, qui comprendra de nombreux volets. Quant aux modalités de cet accord, tout est ouvert. Réponse autour du 15 juin. Après les progiciels de gestion intégrés, vous attaquez-vous à l’ensemble de la problématique e-business ? Il ne faut pas se limiter aux difficultés financières de l’éditeur de logiciels spécialisés Ariba, des places de marché et du B to B. L’e-business reste un enjeu très vaste. Pas à l’intérieur des entreprises (un PGI étendu suffit à résoudre les difficultés), mais en terme de dialogue entre entreprises. Je croyais qu’XML était un standard ! C’est très insuffisant. Il faut fournir des outils génériques, capables de faire communiquer l’entreprise avec son environnement. Ainsi nous collaborons avec Commerce One sur un sujet très trivial : faire en sorte que nos clients puissent se parler !Est-ce pour cela que vous vous lancez dans la croissance externe, en rachetant l’éditeur américain Toptier ? Ce n’est pas notre première opération de croissance externe. Mais c’est en effet une étape significative. Toptier va être intégré à SAP, sous l’appellation SAP Portals. Un autre grand éditeur de logiciels, Microsoft, est en passe de modifier sa politique de tarification. Pas vous ? Nos licences sont calculées par utilisateur. Ce sont des licences perpétuelles, assorties d’une redevance annuelle, et complétées par des services préventifs et correctifs si nécessaire. Cela dit, nous modulons les tarifs selon que le client est régulier ou occasionnel.Comment vous sentez-vous : Allemand, Européen, mondial ? Nous sommes une entreprise européenne, d’origine allemande, qui n’a pas assez de concurrents européens. Il faut des rivaux sur ce marché ! Certes, Baan va mieux, mais son offre n’est pas encore à la hauteur.L’Europe tient-elle bon dans la tourmente économique ? La récession, c’est 95 % d’anticipation et 5 % de réalité. Mais dans le-business, le temps des outils bricolés est terminé. On ne fait pas une Formule 1 avec une 2 CV.

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Pierre-Antoine Merlin