Le poste de travail banalisé mis en place dans une architecture client léger d’entreprise est une ouverture intéressante vers un nouveau type de système d’information. Ce dernier s’appuie sur des applications fournies et accessibles par des prestataires extérieurs sous la forme de services facturés mensuellement au prorata du nombre d’utilisateurs. Sur le plan financier, cette formule offre l’avantage de mutualiser les moyens. D’un point de vue technique, en supprimant les serveurs et les logiciels d’applications, elle débarrasse l’entreprise des tâches d’exploitation.Au niveau du poste de travail, le standard en la matière est le logiciel de navigation Web classique, qui équipe tout PC et terminal de type NetPC ou Network computer.
Le HTML vit une seconde jeunesse
Cet équipement logiciel minimal permet de dialoguer avec les applications à distance en utilisant des pages HTML et d’éviter ainsi d’avoir à installer dans le poste de travail une machine virtuelle Java pour dérouler du code. Des impressions locales peuvent même être lancées à partir du clavier en donnant un ordre au serveur d’applications distant. Celui-ci renvoie alors une page HTML enrichie de code JavaScript pour déclencher l’imprimante. Les progrès réalisés en matière de richesse fonctionnelle des serveurs d’applications et dans leur interfaçage avec les logiciels existant, ajoutés à la possibilité offerte par les programmes de type servlet de construire dynamiquement des pages HTML envoyées au navigateur en réponse à ses requêtes, ont donné un regain d’intérêt au HTML. Ainsi, Dataweb adapte en mode HTML une application comportant la gestion commerciale et d’activité ainsi qu’un agenda coopératif qu’il a développé, il y a deux ans, en Java et accessible alors avec des applets sur poste de travail disposant d’une machine virtuelle Java.On attend aussi beaucoup des nouvelles techniques basées sur les Enterprise JavaBeans (EJB) pour le développement d’applications Java et celui du concept de bus logiciel pour l’intégration de composants applicatifs.Ce mouvement est actuellement freiné par le fait que peu d’éditeurs sont encore rompus à la pratique des EJB. Le patrimoine d’applications offertes sur le marché se présente sous la forme de client-serveur, et les ASP utilisent toutes les ressources des serveurs d’applications pour rendre ces applications disponibles en ligne à l’aide d’un logiciel de navigation. Ils assurent aussi dans leurs centres serveurs la collaboration entre les applications qu’ils ont sélectionnées pour répondre aux besoins des secteurs d’activité sur lesquels ils ont choisi de se placer. Les applications qui n’ont pas été entièrement adaptées pour être utilisées en mode HTML peuvent, elles aussi, être rendues accessibles soit via Windows Terminal Server, soit via ICA. Dans ce dernier cas, l’usager se connecte au moyen du logiciel de navigation sur le portail de l’ASP. Il décline son nom et son mot de passe et, selon une programmation de profil faite chez le prestataire, il accède à des menus dans lesquels apparaissent dans un format Web les applications configurées à son intention.
Le portail comme mode standard d’accès
Ce métissage des mondes ICA et Web est rendu possible grâce à Nfuse, proposé par Citrix comme outil de développement de portail pour accéder aux applications Citrix du prestataire par l’interface Web. L’ASP donne la possibilité d’utiliser le plug-in ICA du logiciel de navigation pour ouvrir dans la fenêtre dudit navigateur une application tournant sur un serveur Metaframe, de Citrix. Rien n’empêche, cependant, de présenter sur l’écran du terminal l’application fonctionnant dans le centre serveur de l’ASP, comme si elle était en local, en se servant cette fois d’un client ICA. Celui-ci peut être soit installé à demeure sur le poste de travail, soit téléchargé lors d’une connexion en mode navigateur. L’utilisateur peut aussi accéder aux services à partir d’un poste de travail équipé du seul client ICA. Dans ce cas, il se connecte à un portail propriétaire limité aux seules applications disponibles sur serveur Metaframe.Cette solution est particulièrement adaptée aux usages ne nécessitant pas la visite de sites Web ou pour limiter les risques de contamination par virus. L’accès se fait alors par un réseau privé du type Global Intranet, ou encore, par Internet, mais en précisant l’adresse publique des serveurs à atteindre. “Nous essayons de préconiser un mode d’accès au portail par navigateur, puis d’activer soit une application en mode HTML, via une URL classique, soit une application de type Citrix mais, dans tous les cas, sans que l’utilisateur ait à lancer le module client Citrix “, souligne Christophe Ripaud, directeur technique chez ASPaway.
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