Comment définissez-vous votre rôle ?La tâche de l’acheteur public, c’est-à-dire de la collectivité locale, de l’administration d’État et de l’établissement public à caractère non commercial, s’est singulièrement compliquée depuis qu’il a l’obligation, au-dessus d’un certain seuil, de faire des appels d’offres pour les services de télécommunications en concurrence qu’il consomme. Je rappelle que cette obligation n’existe pas pour l’acheteur privé. Tout chef d’entreprise peut ainsi rester chez France Télécom aussi longtemps qu’il estime de ne pas pouvoir faire confiance aux opérateurs alternatifs.En quoi vos interventions peuvent-elles être pertinentes ?L’allotissement recèle de nombreux pièges cachés. Le code des marchés publics m’interdit de mélanger des prestations encore sous monopole avec des prestations en concurrence. Comment faire, alors, pour la présélection d’un opérateur alternatif sur une ligne dont l’abonnement continue d’être facturé par France Télécom ?Quel bilan faites-vous de la concurrence dans les marchés publics télécoms ?Elle a du mal à s’installer. Il y a encore des acheteurs publics qui n’achètent pas suivant les nouvelles règles instaurées en 1998. Ils sont en faute. Ils auront jusqu’en 2002, dernier délai, pour se mettre en conformité. D’autres, par contre, sont en avance, comme la ville de Dôle, qui a déjà lancé deux appels d’offres télécoms.
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