Créée en 1981, OCEI est l’une des plus anciennes SSII françaises cotées. Inscrite sur le Marché libre, la société, qui compte 750 salariés, envisage un transfert sur le Second Marché. Son PDG et actionnaire majoritaire commente le projet.Ce transfert vers un marché réglementé est-il désormais daté ?Nous espérons pouvoir le réaliser en juillet. On a déjà fait une tentative, il y a un an, mais Euronext nous l’avait déconseillé, avec l’agitation des marchés. Aujourd’hui, nous nous décidons. Nous ne pouvons éternellement attendre le rebond de la Bourse. Notre dossier est quasiment prêt, il nous suffit de l’actualiser. L’objectif est de donner plus de visibilité au titre et à la société. Nous supportons toutes les contraintes du Second Marché sans en avoir les avantages, en terme de fixing et de fluidité des échanges.Pourquoi ce choix, alors que le Nouveau Marché (NM) est la destination naturelle des valeurs de croissance ?Le NM ne correspond pas à la structure de notre capital [Daniel Prévost en contrôle 60 %, Ndlr] et à notre ancienneté. Le conseil des analystes est très clair : n’allez pas sur le NM. Mais, nous avons demandé notre inscription à Next Economy.À partir de quel cours pensez-vous augmenter le flottant de votre capital ?En tout cas, pas au cours actuel [11 euros], car les actionnaires minoritaires, qui nous ont suivi depuis notre introduction, seraient dilués injustement. Le cours a atteint les 65 euros, ce qui était un peu délirant, mais est resté longtemps à plus de 30. S’il revenait vers 20-25 euros, ce serait bien.Ce transfert sera technique, sans augmentation de capital. Vous n’avez pas besoin de fonds pour vous développer ?Nous avons une trésorerie excédentaire, et pas de nouvelle acquisition en vue. Nous allons digérer une croissance externe récente : les deux acquisitions de 2001 ont fait croître le groupe de 50 %. Ce sont de belles sociétés, qu’il s’agit d’intégrer soigneusement.L’activité n’a progressé que de 5 % en 2001 et vous parlez de digestion. OCEI est-elle encore une société de croissance ?Pas formellement. Mais elle va le redevenir, vu ce qu’il y a à faire chez nos clients et chez nos prospects. Les entreprises françaises n’ont pas procédé à des développements informatiques à valeur ajoutée. L’an 2000, et le passage à l’euro, ont été des dépenses obligatoires et de mise à niveau. Les investissement technologiques à valeur ajoutée sont devant nous. Et nous voulons être sur un marché réglementé lorsque cela se produira.Où en sont vos carnets de commandes ?L’attentisme prévaut, notamment dans les administrations avec les élections. Dans le privé, il y a pas mal de réorganisations qui freinent les chantiers. S’il ny a pas de redémarrage, nous parions sur une année 2002 stable, et une croissance à deux chiffres en 2003.
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