Passer au contenu

Daniel Derderian, PDG du groupe Diwan : ” Le Marché libre nous a servi de roue de secours “

Pour financer sa croissance, Diwan a évité le Nouveau Marché. Et ne s’en plaint guère…

Diwan, spécialiste de la mise en ?”uvre de l’administration et de la sécurisation des réseaux, vient de publier ses résultats trimestriels. L’occasion de faire le point sur les perspectives boursières de ce “plombier du système d’information”, coté au Marché libre depuis mars 2000. Daniel Derderian, son PDG, nous fait part de ses ambitions.Votre flottant est faible, vous êtes peu suivi par les analystes, votre cours perd plus de 15 % depuis le début 2002… Quels sont aujourd’hui vos rapports avec la Bourse ?C’est vrai, notre flottant représente seulement 14 % de notre capital. Nous ne sommes pas suivis par les analystes, mais c’est un peu la malédiction du Marché libre. Aujourd’hui, nous nous concentrons plus sur notre croissance que sur nos perspectives boursières. Ce trimestre, nous avons réalisé 6,61 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une progression de 51 % par rapport au premier trimestre 2001. Notre résultat net pour ce début d’année est de 330 000 euros. Nous devrions engendrer de la rentabilité nette d’ici à la fin de l’année, alors qu’en 2001, nos pertes étaient de 480 000 euros. Quand nos résultats seront là, nous envisagerons un transfert sur un marché réglementé : le Nouveau Marché ou le Second Marché. Vu notre c?”ur de métier, le Nouveau Marché paraît plus approprié.Comment redorer votre image boursière ?Pas vraiment en communiquant en direction des analystes. Vu notre cours et notre valorisation actuelle de 4,5 millions d’euros, ce serait perdre du temps. Nous préférons communiquer vers nos 1 600 actionnaires, via une lettre trimestrielle.Pourquoi vous êtes-vous inscrit sur le Marché libre, alors ?Le Marché libre nous a servi de roue de secours. À l’origine, en mars 2000, nous devions nous introduire sur le Nouveau Marché, mais l’inflation excessive des valorisations ne promettait rien de bon. Nous nous sommes rabattus sur le Marché libre. Et nous avons réalisé, toute de suite après, une augmentation de capital réservée auprès de la Société générale et de Natexis. Le premier possède 12 % du capital, le second 8 %. Nous avons ainsi levé près de 3 millions d’euros. L’entrée en Bourse nous a aussi permis de distribuer des stock-options à nos collaborateurs. Nous leur en attribuons tous les ans. Même si ce plan ne suffit pas à fidéliser nos troupes. Enfin, cette introduction nous a permis d’acquérir 7 sociétés, en cash ou en titres, dont la dernière en date est Captiva, une petite SSII.Avec une valorisation de 4,5 millions d’euros, vous devenez une proie potentielle. Seriez-vous prêt à vendre ?Clairement non. Nous avons eu des propositions. Nous les avons toutes refusées. Mais un énorme chèque… [rire, ndlr]. En fait, nous croyons à notre potentiel de développement : nous venons douvrir une filiale en Espagne et allons nous installer en Italie avant la fin 2002.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel