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Dan Serfaty (Viaduc) : ‘ Les réseaux de professionnels sont dépendants de la culture locale ‘

Viaduc a passé un partenariat avec un site chinois. Le spécialiste des réseaux professionnels se lance à l’international.

Le site de création de réseaux professionnels se lance à l’étranger, à la suite d’un partenariat avec une plate-forme chinoise du même type. Cofondateur de Viaduc.com, Dan Serfaty, détaille la stratégie internationale.01net. : Avec l’ouverture de
Viaduc.com sur la Chine, est-ce le début d’une véritable politique de développement à l’international ?


Dan Serfaty : Oui. Mais il s’agit d’une stratégie internationale en deux volets. D’abord, un volet européen. Là, on a décidé d’y aller en direct, pour des raisons de proximité culturelle. Viaduc sera disponible en six langues
[anglais, allemand, espagnol, italien, portugais et français, NDLR] d’ici à quelques semaines, avec des ‘ hubs ‘, des forums communautaires thématiques et des espaces emploi
spécifiques à chaque pays. Mais ce sera toujours notre plate-forme.


Pour le second volet, on s’est dit qu’on pouvait reproduire ce qu’ont fait les opérateurs de téléphonie mobile avec les accords de ‘ roaming ‘. C’est-à-dire que, dans un pays donné, on va
s’adresser aux acteurs qui nous intéressent, le premier ou le deuxième du pays, pour passer des accords d’interopérabilité entre nos deux bases de données.C’est ce que vous avez fait en Chine ?


C’est ce qu’on a fait avec un site chinois qui s’appelle Tianji.com, il existe depuis un an et demi. Il compte déjà 500 000 membres [700 000 pour Viaduc, NDLR] et en accueille 3 500 à
4 000 nouveaux tous les jours.


Chacun des deux sites reste avec sa plate-forme, se concentre sur son marché. Mais ce n’est pas qu’un accord commercial et technique. Pour verrouiller cet accord, pour cela nous avons levé cinq millions d’euros en juin, nous avons pris
une participation au capital de Tianji. On a vraiment investi.Qu’est-ce qui détermine votre choix de l’un ou l’autre de ces deux volets ?


On veut rester un business local à chaque fois. Pour aller dans des pays européens, on se dit que l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne…, on connaît la culture, on saura faire. On s’y implante donc avec notre plate-forme. Mais vraiment
comprendre la culture chinoise, coréenne, indienne… C’est un autre monde, ce sont d’autres pratiques. Or, un réseau professionnel, c’est quand même une culture locale. Et pour Viaduc.com en France, vous avez des projets de nouveaux services, de nouveaux outils ?


Les hubs se développent bien online mais aussi offline. On se doutait bien que Viaduc.com était utile en amont et que, après, les gens se rencontraient pour faire leur
business. Mais on imaginait ça entre deux personnes, et non pas entre des groupes entiers ! Du coup, on va soutenir ce mouvement. D’ici à la fin de l’année, on va par exemple lancer un système de chat professionnel. Les
membres nous le demandent.

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propos recueillis par Arnaud Devillard