Hi-Media revendique la place de première régie indépendante de publicité en ligne en France, l’une des trois premières en Europe. La société tente d’adoucir sa dépendance au marché publicitaire en développant des activités de marketing direct, d’affiliation marchande, de syndication de contenu. Présente dans 11 pays hors de France, Hi-Media est cotée au Nouveau Marché de Paris.Comment rassurer le marché dans le secteur d’internet lié à la pub ? D’abord, je donnerai un élément en creux : le sentiment que la purge est terminée. Ensuite, la visibilité des annonceurs ” brick ” sur internet est en train de se faire. Le marché va en prendre conscience. Enfin, tout le monde attend un véritable signe de reprise aux États-Unis. Concernant Hi-Media, je citerai quelques chiffres pour situer à quel point le titre est bas. La société dispose de 10 à 12 millions d’euros de cash, et de 6 millions d’euros d’encours clients. Or, nous sommes valorisés en Bourse 22 millions d’euros. La valeur estimée de l’entreprise est donc de 5 à 6 millions d’euros. Ce n’est pas raisonnable. Au plus haut, nous avons été valorisés quelque 180 millions d’euros…L’international est un poste qui consomme du cash. À l’inverse de certains, vous ne réduisez pas la voilure…Nos développements industriels, y compris à l’étranger, se font désormais sans déboursements excessifs, car nos frais fixes sont derrière nous. En début année, nous ” brûlions ” encore 800 000 à 900 000 euros [5,2 à 5,9 millions de francs, ndlr] par mois. Aujourd’hui, c’est plutôt autour de 600 à 700 000 euros.Votre sentiment sur le chiffre d’affaires semestriel, attendu à la mi-juillet ? Il n’y a pas de décroissance du deuxième trimestre par rapport au premier. L’activité sera faible quand même pour l’ensemble de l’exercice. Je suis plus pessimiste que la plupart des études, sur le marché publicitaire français. Je pense que 2001 connaî- tra une croissance nulle, sauf rebond au dernier trimestre. En revanche, le marketing direct, qui pèse déjà 10 % de notre chiffre d’affaires, se porte très bien. Même chose pour la vente de solutions technologiques, activité qui devrait également représenter 10 %, non pas de notre chiffre, mais de notre marge globale, en 2002. Hi-Media est-il toujours à l’affût d’acquisitions ? Nous sommes pas mal sollicités par des sociétés à cours de cash. Mais nous sommes très sélectifs, car on ne veut pas maltraiter notre équilibre financier. Il a toujours été dit que nous ne procéderions pas à un appel au marché pour soutenir l’activité elle-même, et je tiens à respecter cela. Nous ne chercherons des fonds qu’en cas d’acquisition importante. À l’inverse, êtes-vous prêt à céder l’entreprise ? Les discussions sont récurrentes, depuis plusieurs mois. Nos interlo-cuteurs sont notamment des groupes européens, présents dans le métier, mais aussi des groupes offline. Nous regardons. Hi-Media est aujourd’hui le troisième acteur de son marché en Europe, et il se rapproche furieusement du numéro 2, Adlink. Je pense qu’il ne restera que deux ou trois grosses structures, dici à 12 ou 18 mois.
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