Les ministres de la Défense de l’Otan ont approuvé aujourd’hui, mardi 4 juin, la création d’une force d’action rapide destinée à protéger les réseaux informatiques de l’Alliance atlantique en cas de cyber-attaques.
Un problème sérieux
« Nous avons conclu un accord pour créer des équipes de réaction rapide pour protéger les systèmes informatiques de l’Otan », a déclaré son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, devant la presse. Les 28 ministres ont pris cette décision au cours de la première réunion ministérielle consacrée à la cyberdéfense au sein de l’Alliance. « C’est un problème sérieux que nous prenons avec sérieux » car « il peut avoir des conséquences dévastatrices », a ajouté M. Rasmussen. Il a précisé que le système de défense de l’Otan contre les attaques cybernétiques serait « pleinement opérationnel d’ici à l’automne ».
L’OTAN, cible de premier choix
En 2012, le réseau de l’Alliance a été confronté à « plus de 2 500 cas d’activité cyber anormale ou de tentatives d’intrusion », soit « une toutes les trois heures, jour et nuit, chaque jour de l’année », a-t-il indiqué. La protection de l’Otan « est une première phase. Une deuxième sera d’examiner comment l’Alliance peut répondre aux demandes d’Alliés faisant face à des cyber-attaques », a ajouté M. Rasmussen. « Une attaque contre un allié peut nous affecter tous si elle n’est pas combattue rapidement », selon lui. « Ce débat est difficile car les pays ne partagent pas les mêmes objectifs. Certains considèrent la cyberdéfense avant tout comme une compétence nationale », a indiqué un diplomate européen. « Nous allons avancer à petits pas », a-t-il ajouté, en soulignant que la force de réaction rapide comprendrait au début deux équipes de trois personnes.
Le moteur américain
La nécessité de mieux se préparer aux attaques informatiques a été mise en avant par le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, présent pour la première fois à une réunion de l’Otan. Il a exprimé sa préoccupation après les récentes révélations de l’infiltration informatique et du vol de données relatives à de nombreux systèmes d’armes américains par des pirates chinois. L’Otan a créé en 2008 un Centre de recherche et de formation à la cyberdéfense (CCDCOE) à Tallinn, en Estonie, auquel la France vient de décider de participer.
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