Les Suisses en sont fous ! Depuis le lancement du site Cyberhelvetia.ch en février 2001, plus de 20 000 internautes ont décidé de tout quitter pour s’installer à Cy, village virtuel niché dans le cyberespace et au c?”ur du projet Cyberhelvetia. Pour pénétrer dans ce monde parallèle, ils prennent une identité fictive, composent un “avatar” pour les représenter et arpentent le site comme s’ils étaient dans un jeu vidéo. Les In.Cyders peuvent se rendre au Cy.Park pour un “chat” ou communiquer avec les autres habitants de Cy par courriel, SMS, messages instantanés ou encore via le Cy.Press, un journal mural où chacun peut déposer ses articles.Depuis l’ouverture de l’Expo.02, la ville virtuelle a pris une nouvelle dimension. Elle a rendez-vous avec la réalité grâce à une exposition interactive entièrement consacrée à ce projet futuriste.
Allez prendre les eaux à Cy
De l’extérieur, le pavillon de Cyberhelvetia fait plutôt rétro avec son architecture centenaire d’établissement de bains des rives des lacs suisses. Mais à l’intérieur, le visiteur change d’époque et plonge (littéralement) dans le monde virtuel. La traditionnelle piscine prend la forme d’un immense bassin de verre et d’écrans aux reflets bleutés, où “flottent” des matelas pneumatiques. Tout autour, des divans permettent de s’accorder une pause, bercé par une musique d’ambiance tout en regardant les mouvements de “l’eau”.“L’idée est de faciliter les rencontres entre visiteurs en leur donnant accès à des moyens de communication divers et inhabituels”, explique Jasmina Inglin, l’une des animatrices du projet. “Ils peuvent ainsi entrer en contact avec d’autres personnes qu’ils ont peut-être rencontrées dans la réalité ou sur le Net.” Après avoir patiemment attendu son tour, le visiteur s’allonge sur l’un des six radeaux pneumatiques, chausse une paire de lunettes 3D et expérimente une immersion complète dans la réalité virtuelle. Il dérive tranquillement sur un lac imaginaire et tente de contrôler ses déplacements en bougeant les bras. Tout à coup, le radeau se retourne (virtuellement !) et propulse son occupant dans les profondeurs de la piscine pour une plongée insolite au milieu de bien curieux poissons.Une fois revenu à la réalité, on peut prendre place sur l’un des divans placés autour de la piscine et tester l’aquaphone. Entre boîte de conserve et stéthoscope, cet étrange téléphone se compose d’une partie tactile et d’un combiné pour parler et écouter. En parlant dans l’appareil plaqué contre le mur de verre de la piscine, on peut faire apparaître des bulles de parole sur les écrans de l’eau virtuelle. L’enregistrement part ensuite à la dérive et un autre visiteur peut l’écouter en ouvrant la bulle. La communication par bulles interposées se révèle vite grisante !
Les Cy.Bees au creux de la main
Autre attraction majeure de Cyberhelvetia : les Cy.Bees. Ces créatures imaginaires sont dessinées par les internautes, puis projetées l’une après l’autre sur le bassin. En posant la main à la surface de l’eau, les visiteurs doivent tenter de les attirer et de les apprivoiser. Timides, les Cy.Bees approchent doucement avant de venir manger un repas virtuel projeté dans la paume de la main du visiteur. En cas de succès, une photo immortalise le déjeuner. Un souvenir aussitôt envoyé par e-mail au créateur de la petite bête.Enfin, impossible de quitter Cyberhelvetia sans passer devant l’un des six Fotobots, de drôles de robots photomatons. Les visiteurs peuvent se faire photographier gratuitement et retirer leur portrait sur le site de l’exposition. Des Fotobots sont installés sur les trois autres sites de l’Expo.02 et, depuis mai 2001, une trentaine de machines ont été déployées dans toute la Suisse, dans les gares et dans certains magasins. Plus de 700 000 photos ont d’ores et déjà été prises ! Et au vu des files d’attente, la folie est loin de retomberhttp://robotics.epfl.ch
www.expo.02.ch
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