La cyberdéfense est « une affaire de sécurité et de souveraineté » nationale. Voilà qui est entendu, depuis que le rapport Bockel a mis les points sur les i en juillet 2012. Pour autant, en France, si « on n’est pas manchots », les moyens ne sont pas toujours au rendez-vous. Or quand on n’a pas de moyens, il faut avoir des idées.
Après l’annonce de la création de 200 postes d’ici à 2015 liés à la cyberdéfense, le ministère de la Défense vient d’inaugurer une « réserve citoyenne cyber ». Cette réserve sera constituée « d’un noyau de volontaires accrédités par l’autorité militaire [qui] apportera sa contribution à la cyberdéfense française ».
Les volontaires formeront un réseau dont les premières missions « seront de faire la promotion d’un esprit de cyberdéfense et de contribuer à la réflexion nationale » que le sénateur Bockel appelait de ses vœux quand il souhaitait que la France « progresse sur le plan doctrinal », qu’elle réfléchisse à sa cyberdéfense et à la formation de ses nouveaux « soldats ».
Ces réservistes devront donc expliquer l’importance stratégique de la cyberdéfense, porter un effort pédagogique dans la société numérique française, y compris et surtout au cœur des PME « stratégiques ». Une fois encore une démarche qui s’inscrit dans la lignée du rapport Bockel et des réflexions menées, en amont, au sein des ministères français depuis la publication du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en juin 2008.
D’ailleurs, le ministère de la Défense rappelle que « l’idée d’une réserve spécialisée dans ce domaine est issue du concept interarmées de cyberdéfense et des travaux interministériels menés en 2011 ». La réserve devrait donc s’ouvrir sur les mondes industriels et académiques en partenariat rapproché avec l’Agence nationale des systèmes d’information (ANSI).
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