Les experts du cybercrime du G8 seront à nouveau réunis à Berlin (Allemagne) cette semaine, à partir du mardi 24 octobre, avec l’objectif de définir les moyens de lutter efficacement contre les crimes sur Internet. Une suite logique de la conférence du G8 sur le sujet, en mai dernier, à Paris, qui s’était clos sur une question restée sans réponse : la lutte contre le crime sur Internet doit-elle être le fait des acteurs privés (autorégulation) ou recevoir le soutien des autorités publiques (corégulation) ?Les discussions de Berlin devraient s’appuyer principalement sur un rapport sur la cybercriminalité élaboré par le Conseil de l’Europe, et approuvé le 2 octobre dernier à Strasbourg. Le document, qui a reçu l’onction du G8, doit donc servir à harmoniser les arsenaux juridiques sur les délits et crimes informatiques. Mais il suscite également l’opposition farouche du GILC, un collectif de 28 associations de plusieurs pays.
Le GILC évoque une suerveillance généralisée du Net
Premier point d’achoppement, l’article 18 de ce projet qui contraint les fournisseurs d’accès à collecter ou à enregistrer les contenus des communications circulant sur son territoire, seuls ou avec l’aide des autorités publiques.Le GILC estime que le terme général de service provider, repris dans le rapport du conseil de l’Europe, revient à instaurer une surveillance généralisée mêlant acteurs privés et publics de toute taille.
Vers la généralisations d’outils du type de Carnivore ?
Le projet encourage parallèlement les Etats a déployer leurs propres systèmes de surveillance, type RIP Act au Royaume-Uni, le logiciel Carnivore aux Etats-Unis ou les boîtes noires du FSB, ex-KGB, en Russie.Selon les termes du projet, les intermédiaires techniques seront tenus au secret professionnel. Ainsi, ils ne pourront pas préciser à quel moment et par quels procédés ils collectent les informations circulant sur les sites.Le sommet de Berlin ne constitue toutefois qu’un préambule, les véritables décisions seront prises en décembre 2000. Le Conseil de l’Europe pourrait alors ratifier le projet de traité sur la cybercriminalité.
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