L’Inde se distingue tristement comme la capitale du black-out Internet dans le monde. Le tracker InternetShutdown comptabilise actuellement 376 coupures. Celle concernant le Cachemire sous occupation indienne dure même depuis plus de 137 jours, selon le groupe de défense des libertés Access Now.
https://twitter.com/NetShutdowns/status/1207720849064652800
Ce ne sont malheureusement pas des cas isolés, comme le souligne CNC qui consacre un long article à ce sujet. Au cours de l’année, le Zimbabwe, La République Démocratique du Congo, le Tchad, l’Ethiopie, la Chine ou encore la Birmanie auront eu, tour à tour, recours à ces mesures extrêmes.
2019 pourrait être la pire année enregistrée
Pour CNN, les black-out seraient même en passe de devenir une norme. En 2018, selon Acces Now, il y avait eu 196 coupures d’Internet dans le monde. Rien qu’au premier semestre de cette année, on en totaliserait 128. 2019 pourrait donc devenir la pire année jamais enregistrée. D’après Freedom House, une ONG basée à Washington, près de la moitié de la population mondiale vivrait dans un pays où l’accès fixe ou mobile a déjà été déconnecté par les autorités.
Ces coupures ont eu lieu principalement en Asie et en Afrique. Mais pas systématiquement dans les régimes les plus durs. Certains pays comme la Chine, par exemple, y ont finalement peu recours car ils disposent déjà d’une censure généralisée d’Internet et des réseaux sociaux très efficace. Les coupures interviennent généralement dans des pays en développement et en cas de troubles. Elles ont pour but d’empêcher les gens de se mobiliser et de s’assurer que seule la voix des autorités sera entendue.
Les conséquences sont vastes : outre la liberté d’expression et la contestation politique qui se trouvent muselées, l’économie et le développement des pays se trouvent généralement entravés.
Source : CNN
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