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Cyberattaques : la Corée du Sud ouvre une enquête

En Corée du Sud, des médias et des banques ont vu leurs serveurs piratés, indique la police locale. Cet événement survient dans un contexte de tensions dans la péninsule entre Séoul et son voisin du Nord, Pyongyang.

Les deux Corée sont décidemment à couteaux tirés. La semaine dernière, c’était la Corée du Nord qui accusait Séoul et Washington de cyberattaques. Ce mercredi 20 mars 2013, c’est au tour de la Corée du Sud d’ouvrir une enquête au sujet d’une vaste cyberattaque présumée visant des chaînes de télévision et des banques dont les réseaux ont été paralysés.

« Des membres de notre équipe cybernétique enquêtent à ce sujet en ce moment », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police nationale. Trois chaînes de télévision (KBS, MBC et YTN), ainsi que les banques Shinhan et Nonghyu, sont visées, selon l’agence de presse Yonhap.

Le régime nord-coréen, dont les menaces vont croissant depuis les nouvelles sanctions votées à son encontre par le Conseil de sécurité des Nations Unies, est soupçonné d’avoir orchestré deux cyberattaques d’envergure aux dépens de la Corée du Sud en 2009 et 2011.

La Corée du Sud a subi 40 000 cyberattaques en 2012

A chaque fois, des administrations publiques et des institutions financières ont été ciblées, leurs réseaux mis provisoirement hors d’état. L’attaque de la National Cooperative , appelée Nonghyup, avait été la plus néfaste. En avril 2011, les relevés de quelque 5,4 millions de titulaires de cartes de avaient été temporairement effacés, mettant dans l’impossibilité la banque de facturer ses clients et de régler les paiements aux commerçants. Les retraits aux distributeurs avaient aussi été rendus impossible pendant une semaine.

Des sources au sein du renseignement sud-coréen citées par la presse estiment à 3 000 le nombre d’informaticiens nord-coréens mobilisés pour la guerre cybernétique. Selon le gouvernement, la Corée du Sud a subi 40 000 cyberattaques de l’extérieur ou de l’intérieur en 2012, contre 24 000 en 2008.

Hyper connectée, la Corée du Sud reste paradoxalement « relativement vulnérable au piratage », soulignait toutefois dans un entretien récent à l’AFP Park Soon-Tai, responsable des opérations anti-hacking à l’Agence sud-coréenne de sécurité Internet, un organisme d’Etat.

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Cécile Bolesse