Le nouveau premier ministre chinois, Li Keqiang, a nié toute implication dans les cyberattaques visant les Etats-Unis. « La Chine est elle-même une victime majeure d’attaques informatiques. Elle ne soutient pas les attaques informatiques. De fait, nous nous opposons à de tels agissements, a déclaré M. Li lors d’une conférence de presse, dimanche 17 mars 2013. Nous devons nous garder d’accusations réciproques infondées. »
Le nouveau chef du gouvernement chinois, qui répondait à un journaliste étranger, a dit « sentir une présomption de culpabilité » dans la question posée. A part cette phrase, il a répété mot pour mot la ligne classique de défense des autorités chinoises sur la question du piratage informatique.
Le président américain Barack Obama a directement mis en garde mercredi dernier les autorités chinoises contre le phénomène croissant des attaques informatiques visant les Etats-Unis, promettant des conversations « musclées » avec Pékin. C’était la première fois que le président Obama montait au créneau de façon aussi nette.
« Définir des normes de comportement dans le cyberespace »
Les réactions des Etats-Unis à des tentatives de hackers chinois présumés de pénétrer les réseaux de leurs entreprises ou de leurs administrations d’Etat se sont multipliées ces dernières semaines, suscitant à chaque fois des démentis formels du gouvernement de Pékin. Mais les deux pays auront l’occasion de reparler du sujet très prochainement. Le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, se rendra en effet en Chine les 19 et 20 mars. Il en profitera pour inviter les responsables chinois à « prendre des initiatives importantes » contre le piratage informatique visant les Etats-Unis.
« Nous allons exhorter la Chine à enquêter sur ces activités pour y mettre fin et à s’engager avec nous dans un dialogue direct constructif afin de définir des normes acceptables de comportement dans le cyberespace et de reconnaître ainsi qu’il s’agit d’un défi croissant pour nos deux pays », a déclaré vendredi 15 mars un responsable américain.
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