Alors que SAP se cherche de nouveaux leviers de croissance et que Baan n’en finit pas de mourir, c’est au tour de JD Edwards, autre grand nom du progiciel intégré, de rendre publiques ses difficultés. En résumé, l’éditeur a décidé d’aligner ses coûts de fonctionnement sur son chiffre d’affaires. Et ce, a précisé son PDG, Edward McVaney, malgré des ventes de licences en hausse de 20 % durant la première moitié de l’exercice en cours.La chasse au ” gaspi ” est donc ouverte. Parmi les mesures annoncées : réduction de locaux, effort de formation automatisée pour les clients et suppression de 800 emplois dans le monde, dans les services administratifs majoritairement. Soit 14 % de l’effectif total. Moins de la moitié de ces suppressions de postes concerneront l’Europe, et il y en aura neuf en France, indique-t-on officiellement.” Cette décision a été dure à prendre, mais elle est nécessaire “, a déclaré Edward McVaney, qui a par ailleurs affirmé que JD Edwards abandonnait l’hébergement de places de marché sur certains secteurs. Mais pas question, affirme-t-on officiellement, de mettre un terme au programme d’hébergement d’applications en mode ASP (Application Service Provider) JDeSourcing, comme le laissait entendre le site InfoWorld.com.Au début du mois, JD Edwards avait déjà donné un signal d’alarme en prévenant que les résultats du deuxième trimestre pour le groupe (clos fin avril et qui doivent être annoncés officiellement le 24 mai) seraient marqués par un chiffre d’affaires en stagnation (autour de 230 millions de dollars) et une perte d’exploitation de l’ordre de 20 à 25 millions de dollars. Pour son exerice 1999, le chiffre d’affaires a atteint 945 millions de dollars, en hausse de 1 % à peine, dans un contexte de passage à l’an 2000 qui, il est vrai, ne favorisait pas la vente de nouvelles licences.Faut-il alors voir dans les mesures de restructuration annoncées aujourd’hui l’anticipation d’une évolution défavorable des ventes ? “Non”, répond-on chez JD Edwards France qui table sur de très bons résultats pour le deuxième trimestre. Revenu il y a un mois aux commandes de l’entreprise quil a fondée en 1979, Edward McVaney a simplement cherché à aligner les ratios de productivité et de rentabilité sur ceux de la concurrence.
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