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Cupra Tavascan : enfin un véritable SUV électrique sportif ?

Cupra, la marque sportive de Seat vient de lancer son second modèle 100% électrique, un SUV compact qui ne manque pas de caractère.

Qui a dit qu’on s’ennuyait en SUV ? Certainement pas Cupra qui tient à faire la démonstration que ni la corpulence, ni la motorisation électrique ne sont un frein au plaisir de conduite. Son dernier modèle, le Tavascan, veut être les deux à la fois, dynamique et fun à conduire. Présenté officiellement à Berlin en amont du grand prix de Formula-e auquel la marque participe par ailleurs, le Tavascan est un SUV compact bâti sur la même plateforme que le Q4 e-tron d’Audi, l’ID.5 de VW ou encore le Skoda Enyaq Coupé. La différence cette fois-ci, outre une arrivée décalée par rapport aux autres marques du groupe VW, c’est l’ADN Cupra et les modifications que le constructeur a pu apporter à une plateforme désormais bien connue.

L’esprit Cupra respecté à la lettre

Le Tavascan, qui tire son nom d’un village espagnol situé dans la province de Lérida, en Catalogne, d’où Seat est originaire, affiche des lignes très sculptées. Sa forme coupée ne l’empêche pas de s’étaler sur 4,64 m de long, ce qui n’en fait pas le SUV compact qu’il prétend être. Qu’importe, le Tavascan joue sur son galbe et des proportions très sportives, transcendés par les jantes imposantes de 21 pouces, pour crier au monde entier, s’en envie d’en découdre sur la route.

Dans ce contexte, son petit spoiler à l’arrière parait presque timoré, mais il vient souligner l’optique arrière qui s’étend d’un bout à l’autre du véhicule et qui illumine le logo Cupra au centre. Notre coup de cœur sur ce Tavascan se situe à l’avant, sur la signature lumineuse. Constituée de trois petits triangles, celle-ci n’est pas sans rappeler la Triforce chère à Zelda.

À l’intérieur, le message ne change pas. Le nouveau SUV de Cupra se veut moderne et performant. Ainsi, l’habitacle est assez audacieux. En effet, la marque espagnole aurait pu, comme dans n’importe quel véhicule électrique, faire disparaitre tout élément apparenté au tunnel de transmission. Non seulement, elle s’y refuse, mais elle choisit même de mettre en valeur cet élément graphique en travaillant sur le point de contact avec la planche de bord. S’il n’y avait cet énorme écran de 15 pouces, cette jonction assez peu habituelle aurait été l’élément le plus marquant de l’habitacle. Pour le reste, l’intérieur du SUV joue avec les formes, mais surtout avec les couleurs. Sur ce point, il convient de souligner l’excellent travail des équipes de Cupra sur l’éclairage intérieur du véhicule.

Au niveau du système embarqué, le Tavascan ne présente pas de réelle nouveauté et reprend l’OS que nous avions déjà testé lors de notre essai de la Born. Quant aux aides à la conduite, c’est là aussi du très classique, avec une autonomie de niveau deux, grâce à l’aide au maintien dans la voie et au régulateur adaptatif de vitesse. Notons néanmoins, que le SUV sera doté du système Car2X qui connecte les véhicules avec d’autres voitures et infrastructures dotées de cette technologie et ainsi alerter son conducteur d’éventuels dangers sur la route.

Une Espagnole made in China

Le Tavascan sera proposé en deux déclinaisons, Endurance et VZ. La première, qui sera également la plus accessible, se contente d’un seul moteur d’une puissance de 286 ch et de 545 Nm de couple. Moins puissante que son alter égo, elle offrira en revanche la meilleure autonomie, avec sa batterie de 77 kWh qui lui permettrait de parcourir environ 550 km (WLTP).
Si vous regardez plutôt du côté de la performance pure, c’est évidemment la version VZ qui trouvera grâce à vos yeux. Celle-ci embarque deux moteurs pour une puissance cumulée de 340 ch et 679 Nm de couple. Conséquence : le 0 à 100 km/h sur cette version VZ s’effectue en 5,6 secondes seulement, ce qui est étonnant compte tenu du gabarit de l’engin. A contrario, sur cette finition, l’autonomie est en léger recul, 520 km au mieux selon les chiffres officiels.

En revanche, aussi performant soit-il, le Tavascan devra faire profil bas à l’approche des stations de recharge rapide. Ici, Cupra se confronte aux limites de la plateforme MEB de Volkswagen et ne peut dépasser une puissance de recharge de 135 kW. C’est le minimum sur ce type de véhicule et ça se traduit par une pause de 30 mn pour passer de 10 à 80 % de batterie.

Outre le fait qu’il est le premier SUV électrique de la marque, le Tavascan incarne aussi un autre changement pour Cupra/Seat et le groupe VW par extension. S’il a été conçu et designé en Catalogne, c’est en Chine qu’il sera fabriqué. Le SUV de la marque sportive de Seat est le premier véhicule du groupe allemand à être produit dans l’usine chinoise d’Anhui. Enfin, le Tavascan confirme s’il était besoin que VW compte davantage miser sur sa nouvelle marque sportive en pleine expansion, que sur Seat qui semble plus ou moins laissé à l’abandon. Le Tavascan arrivera sur les routes l’année prochaine, son prix n’est pas encore connu, mais il devrait être équivalent à celui des autres SUV du groupe, soit aux environs de 50 000 euros pour la version de base. Bien entendu, seul l’essai en bonne et due forme permettra réaliser le travail effectué par Cupra sur cette plateforme et surtout de déterminer, si la marque espagnole a réussi à poser son empreinte sur un véhicule qui nous semble déjà connu.

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