Lors de la Game Developers Conference qui se tenait la semaine dernière à San Francisco, une société jusqu’alors inconnue a fait sensation avec son service de jeux vidéo à la demande, décentralisé et distribué en streaming.
Une micro révolution
La solution présentée par OnLive paraît séduisante mais pose surtout beaucoup de questions sur le devenir du jeux vidéo. Est-ce la fin de la course à l’armement vidéoludique ? Est-ce surtout la fin des consoles de salon au profit des PC ? Car, il est indéniable que cette solution a déjà su et saura susciter l’intérêt des éditeurs qui peuvent y voir un bon canal publicitaire pour leurs jeux, un moyen plus économique de distribuer leurs créations et une façon de toucher plus de joueurs potentiels.
Tentative avortée
Mais encore faut-il que cette solution miraculeuse soit véritablement opérationnelle. Nous ne le saurons avec certitude qu’à la fin de l’année. En tout cas, Cevat Yerli, PDG de Crytek, concepteur de moteur graphique de toute beauté et des jeux Far Cry 1 et Crysis, pense qu’il est trop tôt.
Dans une interview donnée au site Web GamesIndustry.biz, il déclare que sa société s’est penchée sur la question du jeu vidéo distribué en streaming en 2005, pour abandonner ses recherches deux ans plus tard. Constatation de la société allemande: le Net n’est pas près. Toujours selon Cevat Yerli, “En 2013-2015, avec le développement de la bande passante et le taux de connexions des foyers au niveau mondial cela pourrait devenir plus viable qu’actuellement.”
Améliorer la vie des joueurs
Pour autant chez Crytek, si les recherches ont été arrêtées parce que les progrès étaient trop liés aux fournisseurs d’accès à Internet et à des technologies sur lesquelles la société n’a pas de prise, on espère que le projet d’OnLive fonctionnera. Pourquoi ? Simplement parce que cela “pourrait améliorer la vie des joueurs” pour peu qu’ils aient une bande passante qui tienne la route. Une raison de plus pour maudire ces satanées zones blanches, ces régions oubliées de l’Internet haut débit.
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