Le krach des cryptomonnaies affecte la grande majorité des acteurs de l’industrie, y compris ses plus grands vétérans. Dans le sillage de l’effondrement de son rival FTX, Coinbase, une plate-forme d’échange américaine lancée en 2012, a été obligé de réduire la voilure.
L’actuel numéro 2 du marché révèle avoir subi une forte baisse de son nombre d’utilisateurs. Début 2023, Coinbase ne totalise plus que 8,5 millions d’utilisateurs actifs, contre 9 millions un an plus tôt. Quand le Bitcoin a frôlé les 70 000 dollars en novembre 2021, la firme cumulait même 11,4 millions d’usagers dans le monde.
Dans ce contexte, Coinbase a mis en garde ses investisseurs contre une baisse de revenus, qui reposent essentiellement sur les frais de transactions. D’après la société, le chiffre d’affaires annuel devrait être réduit de moitié par rapport à 2021. Cette année-là, la plate-forme a enregistré un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars.
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Des licenciements en cascade dans la crypto
L’entreprise californienne a débuté l’année 2023 en annonçant une nouvelle vague de licenciements. Coinbase a choisi de congédier 950 salariés, soit 25 % de ses effectifs. Dans un communiqué, la société pointe du doigt le ralentissement du marché des cryptoactifs et « les retombées provoquées par des acteurs sans scrupules », évoquant le cas Sam Bankman-Fried.
« Il pourrait encore y avoir de nouvelles contagions à l’avenir », déclare Brian Armstrong, PDG et cofondateur de Coinbase, dans un billet de blog.
La firme américaine avait déjà licencié 1 100 personnes, 18 % de ses employés, en juin 2022, aux prémices de la crise des cryptomonnaies. Anticipant une récession, Coinbase avait préféré prendre les devants en améliorant la gestion de ses dépenses.
« Lorsque nous examinons nos scénarios de 2023, il est devenu clair que nous devrions réduire les dépenses pour augmenter nos chances de bien réussir dans tous les scénarios », fait valoir le PDG Coinbase, redoutant une année noire pour la crypto.
Quelques jours après Coinbase, un autre exchange populaire a également revu ses effectifs à la baisse. Durement touché par la perte de confiance ayant suivi la mort de FTX, Crypto.com a supprimé 800 postes, ce qui représente 20 % de son personnel. Même bain de sang chez l’exchange Huobi, qui a licencié 600 individus ce mois-ci. D’autres firmes crypto, dont Genesis, Blockchain.com et Consensys, ont aussi réduit leurs dépenses en matière de ressources humaines.
Notez que les acteurs crypto ne sont pas les seuls à décréter des réductions budgétaires. Début janvier, Amazon a annoncé la suppression record de 18 000 emplois. Quelques mois plus tôt, Meta a été contraint de se séparer de 13 % de ses effectifs, soit 11 000 individus, tandis que le personnel de Twitter a été divisé par deux. Même constat chez Microsoft, qui a annoncé le départ de 10 000 personnes dans les semaines à venir. Toute l’industrie de la tech est obligée de revoir ses ambitions à la baisse après les excès de la pandémie de Covid-19.
Une croissance trop rapide
En miroir de Meta et Amazon, Coinbase a embauché énormément de salariés entre 2020 et 2022. Pour répondre à l’explosion de son nombre d’utilisateurs, l’entreprise avait progressivement gonflé sa masse salariale, qui compte 5 000 personnes. Brian Armstrong admet s’être « trop concentré sur l’augmentation des effectifs en tant que mesure du succès ». En juin dernier, il estimait déjà que Coinbase « a grandi trop rapidement » pour répondre aux défis de l’industrie :
« Il est difficile de croître au bon rythme compte tenu de l’ampleur de notre croissance. […] Il est maintenant clair pour moi que nous avons trop embauché ».
On se souviendra que Mark Zuckerberg a dressé le même constat au sujet des embauches chez Meta. De même, Jack Dorsey a estimé que Twitter a grandi trop vite, ce qui a ruiné la santé financière du réseau social.
Côté crypto, Crypto.com est célèbre pour ses investissements faramineux et ses excès d’optimisme. Quand le cours des cryptomonnaies évoluait à la hausse, l’exchange basé à Singapour a déboursé des sommes colossales pour d’ambitieuses opérations marketing. La plate-forme a notamment tourné une publicité avec l’acteur Matt Damon et déboursé 700 millions de dollars pour s’offrir le nom du Staples Center de Los Angeles.
Un vaste plan de restructuration
Pour réduire les coûts, Coinbase a pris une autre décision difficile. L’entreprise a préféré se retirer du marché japonais en attendant des jours meilleurs. Toutes les activités du groupe au Japon sont suspendues. Les clients sont invités à retirer leurs avoirs, en devises fiduciaires ou en cryptomonnaies, avant le 16 février 2023. Quelques semaines plus tôt, Kraken, un autre vétéran du secteur, a pris une décision similaire. La plate-forme d’échange, lancée en 2011, a cessé ses activités au Japon le mois dernier.
Sans surprise, ces mauvaises nouvelles consécutives ont tiré le cours de l’action boursière de Coinbase vers le bas. Depuis son introduction en bourse en 2021, l’action a perdu une grande partie de sa valeur. À l’heure où cet article est rédigé, elle s’échange autour de 50 dollars, contre plus de 300 dollars en avril 2021.
Ces décisions font partie d’un vaste plan de restructuration, explique Coinbase. La firme ambitionne d’optimiser son « efficacité opérationnelle » en vue du prochain cycle haussier. Néanmoins, Coinbase continue son expansion en Europe. La firme prévoit en effet d’obtenir des licences réglementaires dans plusieurs pays européens, dont la France. Grâce à cette stratégie, Coinbase espère gonfler le nombre d’utilisateurs de ses services… et augmenter ses bénéfices.
Malgré le rebond inattendu des cryptomonnaies, de nombreux analystes estiment que la phase baissière n’est pas encore terminée. Pour Vincent Boy, analyste des marchés chez IG France, « l’optimisme est trop rapide et l’euphorie encore trop importante ». Dans ces conditions, les entreprises crypto devraient continuer à faire preuve de prudence…
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Source : Coinbase
Le rebond innatendu des cryptos monnaies n’est qu’un soubresaut d’agonie,un stimuli artificiel de manipulation “Pump and Dump”
Il y aura toujours les Baleines par interet et quelques Gogos qui persévere pour croire qu’un systeme qui pollue enormement et qui ne créer pas de richesse peut avoir une valeur marchande
Le problème de cette industrie c’est la tolérance et la passivité observées à l’égard des arnaques en cascades et en acceptant d’héberger des brokers malintentionnés sans le moindre contrôle malgré les plaintes des victimes. Donc ça ne peut pas durer