Un crypto-ChatGPT : le géant Binance surprend avec sa propre IA

Dans le sillage de Microsoft et Snapchat, Binance vient de lever le voile sur sa propre version de ChatGPT. Comme l’explique Sensei sur le site web de l’exchange, le chatbot est en effet « propulsé par ChatGPT », l’incontournable intelligence artificielle d’OpenAI, qui défraye la chronique depuis novembre 2022.

Le chatbot est conçu pour aider les internautes qui font leurs premiers pas dans le monde des cryptomonnaies. Un débutant peut par exemple demander au chatbot comment fonctionne la technologie blockchain, si Satoshi Nakamoto, créateur du Bitcoin, est toujours vivant ou si le BTC est une réserve de valeur. Il peut aussi venir en aide aux investisseurs confirmés à la recherche d’informations sur des éléments plus pointus ou des pratiques en matière d’investissement sur la chaîne de blocs.

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Un ChatGPT taillé pour la crypto

Comme ChatGPT, Sensei n’a pas accès à Internet. Interrogé sur le cours du Bitcoin, le chatbot botte en touche et répond ne pas avoir « accès en temps réel aux données actuelles du marché ». En fait, il s’appuie sur les données de la Binance Academy. Il s’agit d’une plate-forme recensant près de 500 articles consacrés au fonctionnement de la blockchain, des cryptomonnaies et des NFT. Bien décidé à pousser l’adoption des cryptos, Binance investit énormément dans l’éducation et la pédagogie.

« Avec cet outil interactif à votre disposition, vous pouvez maintenant explorer le vaste éventail de ressources éducatives de Binance Academy avec facilité et confiance », déclare Binance dans un communiqué de presse.

Pour converser avec Sensei, il suffit d’entrer vos requêtes dans le champ prévu à cet effet, comme vous le feriez avec ChatGPT ou un autre modèle linguistique. Le chatbot va alors répondre à votre demande par le biais d’un court paragraphe. L’IA enrichit toujours ses réponses avec des articles présents sur Binance Academy, un peu à la manière dont Prometheus, le chatbot de Bing cite ses sources.

Finalement, on a plutôt l’impression que Sensei sert uniquement de relais vers les contenus de la plate-forme. Le chatbot se contente en effet souvent du strict minimum, ce qui le réduit à une version un peu plus limitée de ChatGPT. Par exemple, si vous lui demandez des informations sur l’identité du créateur du Bitcoin, Sensei se contentera de vous répondre :

« Le créateur de Bitcoin est inconnu et porte le pseudonyme de Satoshi Nakamoto ».

Il vous proposera ensuite une poignée d’articles consacrés à la création du Bitcoin et au mystère Satoshi Nakamoto. Par contre, vous pouvez lui demander de générer des longs contenus au sujet des cryptomonnaies. Nous lui avons par exemple demandé une biographie de 300 mots consacrée au créateur du Bitcoin. L’IA a obtempéré, comme ChatGPT le ferait.

Notez que Sensei n’est pas capable de parler dans d’autres langues que l’anglais. Il peut parfois comprendre des requêtes en français, mais il répondra toujours en anglais. Très souvent, une demande en français n’aboutira que sur un refus de la part de l’IA. Dans certains cas, une requête française est même mal interprétée. C’est plutôt dommage. Néanmoins, Binance laisse entendre que d’autres langues devraient rapidement être prises en charge par son robot conversationnel.

Enfin, on a remarqué que Sensei n’est pas limité aux sujets liés aux cryptoactifs. Si vous lui demandez de vous raconter l’histoire de Batman ou de la marque de soleil Persol, il obtempérera sans problème. Il rédigera un texte plus long qu’à l’accoutumée, sans l’ajout d’un article de Binance Academy.