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Cryonetworks veut échapper au syndrome Kalisto

La société de jeux en ligne cherche à se rendre plus présentable aux yeux des marchés. Cryonetworks ferme sa communauté Cryopolis et externalise sa distribution chez la maison mère : Cryo.

A près de dix jours de la présentation des résultats de la récente descente aux enfers d’un autre éditeur de jeux vidéo, Kalisto, ne peut qu’amplifier les moindres troubles sur la stratégie de Cryonetworks.Licenciements massifs, programme de rachat d’actions par la maison mère, remise en cause des dirigeants… Bref, rien ne va plus. Pour Jean-Martial Lefranc, son PDG, la réalité est toute autre : ” Il est vrai que trois dirigeants sont sur le départ, mais il n’y a pas de plan social en vue. Tous ont été remplacés, sauf un dont la responsabilité est désormais assumée par deux de nos dirigeants actuels. En outre, nous cherchons bien évidemment à réaliser des économies d’échelle, c’est pour cela que nous sommes en train de mettre en place des synergies entre Cryo et nous, comme dans le domaine de la distribution de nos produits. “Autre son de cloche du côté des équipes : ” C’est une stratégie de retour en arrière, analyse un employé. Ils ont fait tellement d’efforts pour complètement séparer les deux structures… “La communauté Cryopolis passe aussi dans la moulinette des coupes budgétaires. ” Nous n’avions pas de visibilité quant aux revenus que cette communauté pouvait générer. En conséquence, nous coupons les investissements “, affirme Jean-Martial Lefranc. Ce qui devait être la vitrine technologique de Cryonetworks et de sa technologie d’animation (Scol) est donc sacrifiée sur l’autel du retour sur investissement. Mais Cryonetworks a-t-il le choix ?Introduit en Bourse en septembre dernier sur la base d’un cours de 19 euros, l’action Cryonetworks stagne actuellement aux alentours de 2,5 euros. Faiblesse du marché en général, déception de celui du jeu en ligne en particulier, et chiffre d’affaires 2000 en dessous des prévisions, il faut bien que Cryonetworks rassure sur sa valeur. Même si la société peut encore compter sur les 200 millions de francs quelle détient en trésorerie, soit quatre années de financement, selon Jean-Martial Lefranc.

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Frantz Grenier