Si la récession se confirme aux Etats-Unis, le seul endroit où chercher un véritable potentiel de dynamisme sera l’Europe.” L’Europe saura-t-elle tirer profit de cette situation ? En tout cas, les experts américains voient dans le ralentissement actuel de leur pays une véritable opportunité pour l’Europe de mettre en avant ses atouts.Pourtant, celle-ci faisait grise mine ces dix dernières années, notamment lors des sommets de Davos. Tel un vieillard, elle tâtonnait en quête d’une intégration économique. Aujourd’hui, les écarts de croissance historiques entre Etats-Unis et Europe se sont considérablement réduits. Et, dans de nombreux secteurs industriels, les Européens commencent à relever un certain nombre de défis face à la traditionnelle domination américaine. Des défis auxquels se confrontent désormais les Etats-Unis dans la nouvelle économie. “Certes, il n’existe rien de comparable à Microsoft ou à Intel en Europe ou en Asie.” Mais force est de reconnaître que la vision ” Wintel-PC ” de l’univers évolue très rapidement. Les modèles et technologies fondés sur les mobiles prennent désormais l’avantage. Et, justement, ce sont les terrains de prédilection de l’Europe et de l’Asie. Ainsi Nokia en Finlande ou Ericsson en Suède ont-ils une nette longueur d’avance sur les marchés de la téléphonie mobile. Sans compter les entreprises européennes leaders dans les semi-conducteurs, telles que ST Microelectronics, entreprise franco-italienne, Infineon en Allemagne, ou Philips aux Pays-Bas.Quoi qu’il arrive, résume BusinessWeek, le monde ” monopôle ” que nous avons connu jusqu’à présent va progressivement évoluer dans le long terme. Et parfois dans la douleur. Un mouvement qui ne se résume pas à un jeu à somme nulle, et qui ne se traduira donc pas forcément par des pertes côté américain. Car “si les Etats-Unis ont entraîné le reste du monde durant les dix dernières années, il serait peut-être temps de partager le fardeau…”
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