Google vient d’annoncer le licenciement de 12 000 employés, soit 6 % de ses effectifs dans le monde. D’importantes réductions des effectifs toucheront l’intégralité d’Alphabet, maison mère de Google, dans les semaines à venir, a indiqué Sundar Pichai, PDG du groupe. Aux dernières nouvelles, le groupe compte 186 000 salariés.
L’entreprise américaine ne précise pas quels sont les secteurs les plus touchés. Elle indique néanmoins que les employés de certains secteurs clés, comme l’intelligence artificielle, seront épargnés. Sans surprise, Google refuse de céder du terrain dans ce domaine, marqué par l’émergence des IA génératives comme ChatGPT. La société redoute que le chatbot intelligent ne fasse de l’ombre à son moteur de recherche.
L’annonce de Google survient quelques semaines avant la publication de ses résultats annuels. La firme de Mountain View doit en effet dévoiler ses résultats 2022, qui s’annoncent en berne, le 2 février prochain.
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Un dur retour à la réalité
En miroir de Google, plusieurs géants de la tech ont décrété des réductions budgétaires. Microsoft s’est séparé de 10 000 employés. Quelques jours plus tôt, Amazon congédiait un record de 18 000 personnes. Le mois dernier, Meta a été obligé de dire adieu à 13 % de ses effectifs, soit 11 000 individus, pour réduire ses coûts d’exploitation. On se souviendra également du vaste plan de licenciements décrété par Elon Musk, nouveau patron de Twitter. Le milliardaire a divisé le personnel du réseau social par deux l’automne dernier. En cumulant toutes ces réductions d’effectifs, plus de 50 000 travailleurs ont perdu leur emploi au cours des derniers mois.
Dans le communiqué, Sundar Pichai attribue cette vague de licenciements à un excès d’embauche. Comme Meta et Amazon, Google estime avoir engagé trop de nouveaux employés au cours des deux années précédentes :
« Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour soutenir et alimenter cette croissance, nous avons embauché pour une réalité économique différente de celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui ».
Pendant la pandémie, les grands pontes de la Silicon Valley ont embauché à tour de bras. L’économie, maintenue artificiellement par les ambitieux plans de relance post-Covid du gouvernement américain, a finalement montré des signes d’essoufflement l’an dernier. Le ralentissement économique enjoint désormais les entreprises à revoir leurs prétentions à la baisse.
« Nous assistons à des réductions d’effectifs de 5 à 10 % dans le secteur de la technologie, car bon nombre de ces entreprises (grandes et petites) dépensaient de l’argent comme les stars du rock des années 1980 », résume Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.
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Source : Google